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Publié le
20 juin 2013
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Xavier Clergerie: "Nous aimerions que le Pitti Uomo rejoigne notre partenariat européen"

Publié le
20 juin 2013

Xavier Clergerie, rencontré au Pitti Uomo, confirme la demande faite au salon italien de rejoindre le partenariat initié entre Who's Next et les salons de Copenhague. Et évoque ce qu'il attend du salon parisien, notamment en terme de fréquentation.

Xavier Clergerie (photo Pixel Formula)



FashionMag: Durant le Pitti Uomo, vous avez rencontré Raffaello Napoleone, le patron de Pitti Imagine et donc du Pitti Uomo. Est-il d’accord pour rejoindre le partenariat que vous avez récemment annoncé avec les salons de Copenhague?
Xavier Clergerie: Nous le lui avons proposé et je lui en ai reparlé. Mais aujourd’hui, rien n’est fait. Mais il est normal de souhaiter intégrer le Pitti dans cette action européenne. Nous sommes proches de la philosophie véhiculée par le salon de Florence.

FM: Pourquoi ce rapprochement entre salons européens?
XC: Il y a plusieurs raisons. Bien sûr, cela permet de discuter et de communiquer au niveau européen, internationalement. Mais il faut comprendre aussi que nos salons, leaders dans leur pays, ne peuvent s’exporter. Nous serons toujours moins bons, plus petits ailleurs qu’à Paris, par exemple pour parler de Who’s Next. C’est pour cela par exemple que nous avons choisi de ne pas poursuivre le salon The Train à New York qu’avait lancé Prêt-à-Porter Paris. L’image que l’on donne dans ce cas n’est pas la meilleure. Il faut seulement que nous attirions en Europe des acheteurs du monde entier. Pas forcément tous les acheteurs, mais les meilleurs, les plus pointus. C’est en tout cas l’objectif de ce partenariat. S’il s’agissait de leur proposer seulement les produits qu’ils trouvent dans leur pays, à quoi bon? Les meilleurs acheteurs viennent par exemple à Paris pour trouver des produits différents. Il faut donc les inciter à venir et, à partir de là, savoir leur proposer ce qu’ils viennent chercher.

FM: Dans quelques jours, Paris va accueillir nombre de salons dont le vôtre, Who’s Next Prêt-à-Porter Paris. Qu’en attendez-vous? Craignez-vous la crise économique?
XC: Je ne vais rien vous apprendre. Les détaillants n’ont jamais connu une saison comme celle-là. Nos équipes, moi-même, nous sommes allés à la rencontre des détaillants en France. Le sentiment général qui s’est dégagé, c’est que les détaillants regrettaient d’une certaine manière d’acheter en fonction du chiffre d’affaires qu’ils pensent faire et non pas en fonction de leurs envies. Les bons nous ont fait part de leur désir de trouver des produits "exceptionnels". Du coup, nous ne sommes pas trop inquiets sur le visitorat. Les détaillants ont besoin de sortir du bois, de découvrir de nouveaux produits. Les meilleurs points de vente évoluent aussi vers le lifestyle avec un nouveau mix produits. Le salon doit répondre à cette demande.

FM: C’est-à-dire?
XC: Sans nul doute, nous devons de plus en plus aller au-delà du vêtement. Nous le faisons déjà depuis longtemps à Who’s Next avec Première Classe et le développement du secteur accessoires. Mais il faut développer cette idée encore davantage. Nous allons d’ailleurs installer sur cette session un Who’s Next Shop qui mettra en avant des thèmes communautaires avec une influence mexicaine, dans la suite de la communication du salon, du végétal, des vêtements bien sûr, etc. Il y a un besoin aujourd’hui de donner du relief au vêtement. Une boutique pour gagner aujourd’hui doit plonger le consommateur dans un univers.

FM: Vous vous êtes lancé un défi au moment de la reprise de Prêt-à-Porter Paris, augmenter la part des visiteurs étrangers. Où en êtes-vous?
XC: Aujourd’hui, le visitorat étranger est passé de 35 à 40%. Il progresse. Nous recevons davantage de visiteurs d’Europe du Nord, nous prospectons les pays de l’Est européen. Mais évidemment, il ne faudrait pas que derrière la progression du pourcentage des étrangers se cachent une baisse des visiteurs français. L’effet serait automatique mais ce n’est pas le but recherché! L’objectif est évidemment aussi que le nombre total de visites augmente.

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