Décidément, l'avenue des Champs Elysées à Paris est vraiment l'aimant le plus fort pour les enseignes internationales. Zara, l'enseigne phare du groupe espagnol Inditex y est déjà présente à deux exemplaires, vers le Rond-Point des Champs-Elyées. Mais, aux dires mêmes de Jean Jacques Salaun, le patron d'Inditex-France , ce ne sont pas des unités dignes de l'appellation flagship à l'image du point de vente ouvert récemment à Rome dans le palais Bocconi construit en 1887 (le 5000ème magasin Zara dans le monde). Sans doute aussi fait-il référence au nouveau H & M signé Jean Nouvel qui vient d'ouvrir en s'imposant, hors les boutiques de luxe type Vuitton, comme une des enseignes phares de l'artère.

Le flagship qui vient d'ouvrir dans le palais Bocconi à Rome

Toujours est-il donc que Zara s'est saisi d'un nouvel emplacement, au 92 des Champs-Elysées, là où se trouvait historiquement un point de vente Natalys. Le dossier doit passer en Cdac vers la fin janvier pour autorisation. Un passage obligé et pas facile quand on sait l'opposition vive de la mairie de Paris à voir se multiplier les magasins d'habillement sur la plus belle avenue du monde, mais aussi plus simplement avenue parisienne qui, pour Lyne Cohen-Solal, maire-adjoint en charge du Commerce, doit rester... à l'écoute des Parisiens. Jean-Jacques Salaun en est bien conscient et sans dévoiler le dossier déposé en Cdac, souligne avoir tenu compte de cette nécessité, qu'il dit partager, de garder aussi les Champs Elysées aux Parisiens. Tant le concept du futur magasin comme la destination des deux historiques unités Zara (transformées en d'autres enseignes du groupe Inditex, une cession au moins d'une des deux surfaces? ) y font référence.
C'est en tout cas la grande agitation qui continue aux Champs Elysées avec les ouvertures attendues de Abercrombie & Fitch au printemps prochain, et celle de Banana Republic (qui a été recalé en cdac), la rénovation du Morgan également l'an prochain et bien sûr la cession de la surface actuellement occupée par Esprit pour laquelle une signature pourrait intervenir courant janvier.
Jean-Paul Leroy avec Bruno Joly