Zuhair Murad fait renaître la figure de la Gibson Girl

Auteur :

Christel Divert

Publié le
6 juil. 2017

Le couturier libanais s’est inspiré d’une figure mythique de la femme américaine de la fin du 19e siècle pour son dernier défilé.
 

Bien avant que les premiers mannequins défilent sur un show, c’est le cadre qui donne le ton. Pour son défilé automne-hiver 2017-2018, Zuhair Murad a choisi l’Hôtel Potocki, avenue de Friedland, à quelques pas de la place de l’Etoile. Ainsi, les boiseries et les ors des salons de cet hôtel particulier du 19e siècle ont accueilli la cinquantaine de silhouettes pensées par le créateur libanais.
 

Pour cette nouvelle saison, le couturier a puisé dans l’histoire du glamour américain pour mettre en avant la Gibson Girl. Cette figure de l’idéal féminin, qui a marqué la fin du 19e et le début du 20e siècle, a vu le jour sous les traits de l’illustrateur Charles Dana Gibson. Elle incarnait la beauté, la mode et une certaine indépendance vis-à-vis de la gent masculine.
 

Sur le défilé, la robe est à l’honneur et se décline aussi bien en fourreau ou fluide, mi-longue ou longue, ou encore asymétrique. Le couturier n’oublie pas les robes sirène et les robes de bal dévoilant des chardons, fleurs de chardon, feuillages et fleurs souvent brodés de perles, cristaux et de plumes d’autruche. Bien que la saison présentée soit hivernale, Zuhair Murad pense à ses clientes vivant sous toutes les latitudes, notamment dans des pays chauds, et il mise aussi sur les décolletés, les transparences et les ajourés en travaillant, entre autres, le tulle, la dentelle ou la guipure. Seuls de rares tailleurs ainsi qu’une combinaison osent le pantalon. Quant à la palette de couleurs, elle est dominée par du rose pâle, poudré ou glacé, du blanc crème, du gris perle et du noir.