Publicités
Traduit par
Paul Kaplan
Publié le
4 oct. 2017
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Amazon en quête de contrats de distribution en France

Traduit par
Paul Kaplan
Publié le
4 oct. 2017

Amazon a approché plusieurs exploitants de supermarchés - dont Casino - pour négocier des contrats de distribution, ou faire une acquisition sur le territoire français, selon Le Monde, qui cite ses propres sources. Le quotidien rapporte dans un article paru ce 3 octobre 2017 que l'e-commerçant américain a contacté Casino à propos de sa filiale Monoprix, mais que Casino a décliné l'offre.

Amazon Go


« Casino n'a pas l'intention de vendre Monoprix », a expliqué Le Monde, citant des sources internes chez Casino. Le groupe de distribution français a refusé de commenter ces informations, et il était difficile de joindre des cadres d'Amazon pour recueillir leur réaction.

Alors que quelques jours plus tôt les spéculations sur un rachat de Carrefour par Amazon faisait flamber l’action du distributeur français, Le Monde indique qu'Amazon aurait aussi contacté les entreprises de supermarchés Intermarché et Système U. Aucun cadre de ces sociétés n'était disponible pour commenter l'information.
En début d’année, outre-Manche, ce sont les supermarchés Morrisons qui avait été approchés, sans succès, par Amazon. L’Américain cherche en effet à déployer, notamment à Londres, son enseigne Amazon Go. Une chaîne de supermarchés dont le concept repose sur l’absence de caisses. Un concept potentiellement déclinable sur d’autres segments de vente. Notamment dans l’habillement, l’une des principales catégories de ventes en ligne de l’e-commerçant, qui s’arme d’ailleurs progressivement de ses propres marques de mode.

 


La longue succession d’annonces et de rumeurs entourant les futurs développements d’Amazon intervient sur fond de polémique autour des GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) et de l’optimisation fiscale dont elles sont devenues le symbole. Facteur d’inquiétude désormais systématiquement évoqué lors des conférences françaises dédiées au commerce, Amazon vient d’ailleurs d’être tancé par la Commission européenne qui exige le remboursement de 250 millions d’euros de « subventions déguisées » reçues de l’Etat luxembourgeois. Ironie du sort, Emmanuel Macron visitait la veille le nouveau centre logistique d’Amazon France, à Amiens-Boves.

Amazon France a de longue date endossé dans sa communication le costume d'entreprise créatrice d'emplois. Un sillon amené à se creuser encore un peut plus dans les prochaines mois, alors qu'un septième entrepôt tricolore est annoncé pour l’automne 2018 à Brétigny-sur-Orge. Et la volonté, pour l'heure non confirmée, d'investir à terme dans un groupe français de distribution agit également dans ce sens.

Dans ce registre, Amazon a fait l'acquisition cette année de Whole Foods Market, une entreprise américaine de distribution alimentaire de produits biologiques, pour 13,7 milliards de dollars (11,6 milliards d'euros). Il s'agit d'un changement de cap important pour l'entreprise de e-commerce, qui proposait certes depuis une décennie des livraisons de nourriture à travers son service Fresh, mais n'avait encore jamais entamé sérieusement le marché de l'alimentaire, évalué à 700 milliards de dollars (594 milliards d'euros) uniquement sur le territoire américain.

(avec Reuters)

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com