Sophie Chaudey
11 sept. 2012
Belstaff renaît à la Fashion Week de New York
Sophie Chaudey
11 sept. 2012
NEW YORK, 11 sept 2012 (AFP) - A 88 ans et pleine d'ambition, la marque anglaise Belstaff a fait des débuts remarqués à la Fashion Week de New York, plongeant dans l'héritage d'une marque qu'aimaient en leur temps Che Guevara ou Steve McQueen pour ses vêtements de moto.
Dans le blanc immaculé de l'IAC building de Chelsea, un immeuble signé de l'architecte Frank Gehry, Martin Cooper, un ancien de Burberry recruté il y a un an comme directeur artistique, a présenté lundi une collection femme printemps-été 2013 dont il avait trouvé l'inspiration, dit-il à l'AFP, "dans le romantisme des vieilles malles et valises". C'est d'elles, de leur intérieur souvent rayé et de leurs renforts de cuir, qu'il est parti, pour une collection où le cuir et les rayures sont très présentes. "Je voulais des rayures comme une profession de foi", dit-il.
On les retrouve donc, subtiles, sur des robes de soie plissées ultra-fluides, ceinturées par de larges ceintures de cuir, des chemisiers aussi légers que l'air, des vestes trois quarts, qui revisitent les origines de la marque de vêtements de plein air, dans des tons sobres et élégants, coquille d’œuf, café, moka...
L'aviatrice Amelia Earhart avait en son temps porté un blouson Belstaff. On les a vus au cinéma sur le dos de Leonardo DiCaprio dans "Aviator", Johnny Depp dans "Sweeney Todd", ou Brad Pitt dans "l'étrange histoire de Benjamin Button". Héritage oblige, le cuir était omniprésent lundi, en finitions mais aussi pour des tailleurs jupe et Trialmaster (la veste ceinturée à quatre poches historique), d'un bel orangé, ou un ensemble jupe et débardeur taupe aux coupes arrondies. "Ce sont des cuirs perforés, fins comme une feuille de papier, hyper légers. L'air passe à travers, ils sont magnifiques", explique Martin Cooper, quand on l'interroge sur cette profusion de cuir pour l'été.
Rachetée en juin 2011 par le groupe suisse Labelux (Jimmy Choo, Derek Lam, Bally, Solange, Zagliani), Belstaff, créée en 1924 dans le Staffordshire et inventeur du coton enduit, s'est depuis résolument repositionnée sur le marché du luxe. Racines anglaises mais ouverture internationale, la marque a ouvert lundi sa première boutique new-yorkaise, sur Madison avenue, en même temps qu'elle faisait ses premiers pas à la Fashion Week. Son PDG Harry Slatkin, présent au défilé, ne cachait ni son ambition ni sa satisfaction, ravi de l'accueil fait à la collection.
Tommy Hilfiger, membre de son conseil d'administration, avait lui aussi fait le détour pour venir saluer Martin Cooper. "Nous avons une équipe formidable, elle a travaillé très dur pour relancer l'entreprise, et vous allez voir, vous allez voir", confiait Harry Slatkin. "Aujourd'hui nous ouvrons sur Madison avenue, puis dans dix jours Milan, encore dix jours Munich. Et nous repartons à Londres, où nous allons ouvrir notre plus grande boutique au monde : 2.600 mètres carrés", ajoutait-il.
Par Brigitte DUSSEAU
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