Les ventes ne risquent pas d’être à l’atonie chez Billabong. Le groupe compte massivement sur la croissance externe pour se développer. Après l’acquisition de Tigerlily en 2007, celles de Quiet Flight et de Sector 9 cette année, le spécialiste de la glisse annonce la finalisation d’un accord de rachat de DaKine Hawaii Inc., une marque reconnue pour ses accessoires techniques que ce soit pour le surf, le skate, le snow ou le windsurf.

Il faudra toutefois attendre un peu pour être sûr de cette acquisition soumise à l’approbation des autorités américaines selon la loi Anti Trust Hart-Scott-Rodino. Pour la réponse définitive, le rendez-vous est d’ores et déjà donné pour le 1er octobre prochain.

A l’aurore de ses trente printemps, DaKine devrait matérialiser la reconnaissance de son expertise grâce à son arrivée au sein du groupe Billabong pour une somme avoisinant les 100 millions de dollars. Plus qu’une arrivée, une aubaine pour Billabong dont le président-directeur général, Derek O’Neill, reconnaît humblement que « l’acquisition d’une marque complémentaire, authentique et mondialement reconnue dans l’univers des sports de glisse (leur) apport(e) plus de profondeur ».

Outre « (une indéniable) réputation sur la qualité et la fiabilité de sa gamme technique », Derek O’Neill note l’aspect stratégique sur le plan géographique que représente DaKine : « très bien implantée dans le secteur des sports de glisse […], la marque est très présente sur le marché nord-américain et se développe de plus en plus à l’international. C’est un atout majeur pour le groupe », se réjouit-il.

Un enthousiasme communicatif quand on écoute son confrère Paul Maude, directeur général de Billabong Amérique du Nord : « DaKine est une marque leader dans la catégorie des sacs à dos techniques et excelle sur le marché des accessoires de surf et d’autant plus à Hawaii, ultime laboratoire de test. Elle bénéficie aussi d’une excellente pénétration dans la catégorie snow, notamment grâce aux gants. […] C’est une marque qui s’est focalisée sur la fonctionnalité avant la mode ».

Des qualités sur lesquelles Billabong compte bien capitaliser. Le fondateur de la griffe hawaïenne, Rob Kaplan, voit dans ce rachat « des synergies entre les ventes des deux sociétés » et une « infrastructure supplémentaire, offerte par Billabong pour soutenir une croissance future. » Rob Kaplan tiendra toujours les rênes de sa société dans l’Oregon d’où il composera avec le futur et nouveau propriétaire de sa marque « une offre authentique » qui « devrait contribuer à hauteur de 4 % du chiffre d’affaires du groupe Billabong International Limited pour l’année financière 2008/2009 », selon les estimations de ce dernier. La répercussion sur les revenus par action se fera dès la première année.