Burberry a débauché 90 experts pour piloter la beauté

Auteur :

Florent Gilles

Publié le
21 mai 2013

Le groupe Burberry publiait aujourd’hui des résultats annuels solides pour son exercice clos le 31 mars 2013. Depuis le 1er avril, une cinquième catégorie de produits Burberry apparaît en interne dans l’organisation du groupe. Il s'agit en effet de la beauté, suite à l'arrêt de la collaboration avec Interparfums. Lors d’une conférence donnée aujourd’hui, l’Américaine Angela Ahrendts, CEO de Burberry, n'a pas manqué d’enthousiasme quant au potentiel du nouveau segment. Ce même segment qui vaut au groupe un léger ralentissement de sa croissance annuelle, selon ses résultats publiés le même jour.

"La beauté sera l'un des nos plus gros leviers de croissance à l'avenir et nous avons déjà recruté en externe 90 experts dans les domaines du marketing, de la création, du design produit et du merchandising", a-t-elle détaillé. Et d’ajouter que le lancement du nouveau parfum Body Tender (photo ci-dessous) était intervenu pour contrer les imperfections stratégiques de son précédent licencié (Interparfums, ndlr) qui avait fauté, lors du lancement de son prédécesseur Burberry Body, par "manque d’investissement". Désormais, la branche beauté est promise a de savants développements sous la houlette du nouveau Chief Operating Officer du groupe, John Smith, expert en média précédemment directeur général de la BBC (!).

Si son chiffre d’affaires n’a augmenté sur l’exercice 2012-2013 "que" de 8%, le groupe Burberry rappelle que depuis 2008, ce même chiffre a doublé. De même que l’activité sur le marché chinois, au sujet duquel les craintes publiées par le groupe avaient fait grand bruit il y a quelques mois, augmente toutefois de 20% sur l’exercice, au lieu des 30% auxquels Burberry s’attendait au départ. Sur ce point, Burberry se pose à nouveau comme précurseur: "Nous avons surpris le monde entier en exprimant des réserves quant à un ralentissement de la demande notamment relatif à la Chine, rappelle Angela Ahrendts. Mais depuis, tous nos concurrents ont suivi le pas. C’est simplement une question de timing de communication", relativise-t-elle. Par ailleurs, interrogée sur l’impact du changement de norme politique concernant la tradition des cadeaux aux officiels, la patronne se dit évidemment solidaire avec tout progrès social en Chine. Même s'il lui est impossible, souligne-t-elle, de contrôler les motifs de tous les achats en boutique.