
Olivier Guyot
29 avr. 2014
Ça reste entre nous devient Kify et affiche ses ambitions internationales

Olivier Guyot
29 avr. 2014
A la mi-avril, Ça reste entre nous est devenu Keep it for you. Plus qu’un simple changement de nom, il s’agit d’une nouvelle étape pour le pure-player français fondé en 2010.

Le site l’a associé à une nouvelle version, disponible en français et en anglais, pour appuyer un développement à l’international. "Nous avions depuis novembre des descriptifs en anglais, mais à présent l’ensemble du site est traduit, explique Alexandre Rouzotte, l’un des fondateurs de la société. Kify (pour Keep it for you) existait déjà à l’international. Nous devions changer le nom en France pour harmoniser le marketing au niveau international. Sans activer de leviers e-marketing, l’étranger représente déjà 15 % de notre activité. C’est un axe vraiment important car aujourd’hui les paniers sont en moyenne deux fois plus élevés que ceux des clients français".
Pour séduire cette clientèle le site a totalement revu et modernisé son ergonomie et la fluidité de navigation dans sa dernière version imaginée par l’agence française Profiléo. Il a aussi intégré une fonctionnalité d’e-merchandising qui, grâce à un algorithme, permet de proposer une présentation mettant en avant les marques produits proches des goûts du visiteur.
En parallèle de la version 3 de son site, Kify a mis en place une stratégie de push et de newsletters personnalisées. Il a aussi revu sa phrase d’accroche et a remplacé The french style pour The lifestyle partner. Une discrète évolution qui permet notamment au site de commencer à intégrer du design dans son offre et d’avoir un propos plus global dans ses contenus rédactionnels. Des axes qui sont aujourd’hui gérés par Kilian de Menibus, spécialiste de l’e-marketing et ancien de FullSix, qui a investi dans la société il y a quelques mois.
Lever 2 millions d’euros
Si Guillaume Pascual, qui était le partenaire initial d’Alexandre Rouzotte, a quitté l’aventure, le business angel qui avait investi 400 000 euros en 2012 est toujours au capital. Un capital que la société ouvre à nouveau pour dynamiser son développement.

"Nous visons une levée de fonds de deux millions d’euros en deux phases. Dans un premier temps, nous souhaitons lever 800 000 euros pour ne pas trop se diluer, précise Alexandre Rouzotte. Cette levée de fonds doit nous permettre de structurer la société et d’activer notre présence à l’international via de l’affiliation, des comparateurs de prix, etc. Si nous réalisons cette levée de fonds, nous aurons aussi une version espagnole du site. Ce partenaire peut être un fonds, mais on ne s’interdit pas de s’adosser à un groupe ou à un industriel qui pourrait nous aider à développer notre marque propre. La marque propre a toujours été dans nos ambitions".
Car côté produits, la société s’active aussi. Kify développe des collaborations exclusives avec des marques comme G-star cet été ou Armor Lux, avec une marinière, l’hiver prochain. Mais le site va aussi tester son potentiel avec une marque propre via de premiers produits casual comme des t-shirts et des sweat-shirts avec des imprimés graphiques dès cet été. Il va aussi sonder son potentiel dans des coques pour iPhone ou des coussins.
Car le site entend élargir ses horizons produits avec du design. "Un pure-player ne peut pas avoir un business model seulement sur de la saison en cours. Il faut élargir le scope. Nous avions déjà de l’outlet. Nous allons ajouter les ventes privées, notamment avec des pièces vintage. Nous allons intégrer un onglet 'Gift for her' car nous avons 25 % de nos clients qui sont des clientes. Cette courte sélection de produits doit permettre aux hommes de trouver des cadeaux et aux femmes qui viennent chercher des sneakers de découvrir une offre textile".
Ces différents axes doivent aboutir à l'accélération du développement de Kify. Le site revendique une hausse de 10 % de ses ventes en 2013 par rapport à 2012, avec un chiffre d’affaires approchant le million d’euros.
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