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4 janv. 2011
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Cacharel se relance sous l'impulsion d'Aeffe

Publié le
4 janv. 2011

Elle figure sans doute parmi les plus iconiques marques de mode françaises, trainant dans son sillage une mode fraîche et joyeuse, chic et juste. Pourtant, elle n’a pas échappé à une sérieuse baisse de régime. Mais c’était avant. Avant l’arrivée notamment de Cédric Charlier aux commandes du studio de création. Collection printemps-été 2010, l’ancien assistant d’Alber Elbaz présentait sa première collection au Palais de Tokyo. Un succès.

Cacharel
Cacharel, collection printemps-été 2011

Depuis, le style Cacharel a retrouvé ses marques, sous l’œil de Jean Bousquet, fondateur et président de la griffe. De ce "re"positionnement, Cacharel entend en tirer profit pour (re)faire de l’homme et de l’enfant. Sous licence pour la Turquie et l’Amérique du sud, les collections prêt-à-porter masculin sont attendues pour l’hiver 2012. L’enfant pour sa part sera présenté en avant-première au Pitti Bimbo de juin prochain pour le printemps-été 2012.

"Cacharel a toujours été une marque de créateur sans être créateur", côté prix s’entend. De fait, le partenariat de neuf ans tissé avec Aeffe en novembre 2009 pour la production et la distribution de sa ligne de prêt-à-porter féminin lui a permis de maintenir ses prix (entre 300 et 400 euros pour une robe) et de bénéficier de la force commerciale internationale du groupe italien. L’équipe Cacharel à proprement parler (25 personnes basées au siège parisien) reste en revanche responsable de la création, des défilés et de la communication. D’ailleurs l’heure est au recrutement. Pour Jean Bousquet, "il va être plus facile de retrouver un directeur général maintenant que la restructuration est achevée."

Cacharel
Cacharel, collection printemps-été 2011

L'export, qui représente près de 80% de son chiffre d’affaires, a connu de belles surprises. Massimo Ferretti, PDG d'Aeffe, souligne à juste titre que "dans cette première phase la marque a rencontré un franc succès sur des marchés tels que les USA et le Japon, et cela malgré le recul des deux suite à la crise." Parmi les clients du printemps-été prochain, la marque a décroché Opening Ceremony, Neiman Marcus et Barneys dans plusieurs villes des Etats-Unis. Sans démentir l'attrait de la région, l’Asie offre aussi de belles perspectives de croissance. D'ailleurs la marque débarque aux Tomorrow Land, Beans et Opening Ceremony à Tokyo. En Europe, au nombre des entrées "phares", Massimo Ferretti fait état de Harvey Nichols, Matches et Feathers à Londres.

Sur l’Hexagone, c’est le retour au printemps prochain au Printemps Haussmann. Cacharel débarque en effet dans la boutique Maria Luisa du grand magasin parisien. Surtout, 2011 pourrait être l’année du retour d’une boutique Cacharel dans la capitale, car depuis les fermetures successives, notamment celle de la rue Bonaparte, Cacharel diffuse ses collections via des multimarques désormais soigneusement choisis. Pour l'heure, le projet est "encore" dans les cartons, Massimo Ferretti se tenant à une "politique de distribution de la marque (...) axée sur le wholesale et (qui) vise à agrandir le nombre de boutiques et concept-store multimarques, qui resteront toutefois sélectifs et haut de gamme pour correspondre au style Cacharel".

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