Olivier Guyot
3 sept. 2014
Candy for Richmen rapatrie sa production en Europe
Olivier Guyot
3 sept. 2014
Pour sa collection automne-hiver 2015-16, Candy for Richmen affichera "Fabriqué au Portugal" sur ses étiquettes. La marque française de streetwear vient en effet de rapatrier en Europe sa production qui était jusque-là réalisée en Inde.
"Nous avons eu de gros retards en avril. C’est la recherche de plus de sécurité qui a mené notre réflexion, explique David Lavaud, co-fondateur de la marque lyonnaise. Nous travaillons depuis plusieurs années avec les mêmes partenaires pour la confection. Mais, suite au drame du Rana Plaza au Bangladesh et l’augmentation des salaires, beaucoup d’acteurs sont venus en Inde. Nous avions nos commandes de fil et n’avons jamais été livrés. On nous a proposé de passer une nouvelle commande à des tarifs plus élevés. Nous ne voulions plus courir le risque de subir des retards importants".
Les entrepreneurs ont donc décidé en urgence de travailler avec le Portugal, via des agents de production pour leur première saison. "Ils ont réussi à tenir nos prix cibles, et pour nous à présent les taxes et les coûts de transports ne sont plus les mêmes. En Inde, chaque ville a une spécialité de production, pour nous le suivi est plus simple en Europe. Et avec des minima de commandes beaucoup plus bas, nous avons plus de liberté pour tester de nouveaux produits".
Depuis 2006, David Lavaud et Florent Villeret font grandir Candy for Richmen. Le duo d’entrepreneurs lyonnais a débuté avec des t-shirts à message pour proposer aujourd’hui une gamme complète de hauts pour l’homme et la femme. Et, à partir de cet automne, la marque ajoute le jeans à son catalogue. Il propose aussi des accessoires comme des coques pour smartphones en métal gravé, des planches de skate ou des toiles imprimées.
En termes de style, la marque mêle des codes très street, avec messages et imprimés graphiques, et un univers plus épuré tendant vers le streetwear premium.
Candy for Richmen a vu son chiffre d’affaires passer de 500 000 à 700 000 euros cette année. Elle revendique 180 revendeurs en 2013 contre 130 en 2011, avec 75 multimarques en France mais aussi une soixantaine en Allemagne, via un distributeur et des showrooms régionaux qui lui permettent d’entrer chez Peek & Cloppenburg.
Elle complète son réseau grâce à une présence via des agents au Benelux, en République Tchèque, mais aussi en Grèce. La marque vient également de débuter en Angleterre avec un agent.
"En 2013 nous avons externalisé notre logistique, explique David Lavaud. Après une première expérience douloureuse, nous avons trouvé un partenaire très performant, GTL International, qui nous permet à présent de nous focaliser sur les développements commerciaux et le marketing".
La marque vise ainsi un développement sur l’Italie, l’Espagne et les pays scandinaves. Et compte lancer la nouvelle version de son site internet marchand à l’automne.
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