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13 juin 2018
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Carven : la recherche d'un investisseur ou d'un repreneur s'accélère

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13 juin 2018

Qui pour sauver Carven ? Si l'on évoquait fin mai la demande de placement sous sauvegarde de la maison française fondée à Paris en 1945, c'est finalement un redressement judiciaire que le tribunal de commerce a acté, lançant du même coup une recherche active d'investisseurs pour financer la relance de la marque, voire même d'un acheteur pur et simple pour assurer son avenir.


Carven - automne-hiver 2018 - Womenswear - Paris - © PixelFormula


Car si l'offre de rachat s'avérait mieux-disante, notamment pour les 103 salariés de la griffe féminine, le tribunal pourrait opter directement pour un plan de cession et non un plan de continuation. La situation est en effet tendue, le dernier chiffre d'affaires connu étant estimé à 21 millions d'euros au 31 mars 2017, pour une perte d'exploitation de 5,5 millions d'euros.

La griffe a souffert depuis le départ du créateur qui l'avait réveillée, Guillaume Henry, en 2014 et cherche aujourd'hui à se relancer sous le coup de crayon du Suisse Serge Ruffieux, arrivé l'an dernier. Son business-model repose à 85 % sur les ventes wholesale, mais elle compte également six boutiques en France et une à Londres.

Confiée à l'administrateur Maître Rousselet, la mission de trouver des financiers pour le plan de redressement qui devra être mis en oeuvre est donc lancée. Certains intérêts se seraient déjà exprimés depuis le début du mois, mais il est encore trop tôt pour parler d'offres. Les dossiers de prise de participation ou de reprise sont attendus pour le 9 juillet et le tribunal pourrait statuer dès la fin juillet ou au plus tard courant août.

Actuellement, la maison Carven est détenue aux deux tiers par le fonds hongkongais Bluebell depuis 2016, qui pourrait donc sortir du capital cet été. La griffe est toujours dirigée par le binôme formé par Sophie Rougemont, présidente nommée par l'actionnaire principal au moment du rachat, et Henri Sebaoun, précédent actionnaire majoritaire aujourd'hui directeur général. L'activité se poursuit en attendant le verdict prévu pour cet été.

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