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9 mars 2016
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Casino : des résultats 2015 en nette baisse

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AFP
Publié le
9 mars 2016

Le groupe de grande distribution français Casino a publié mercredi des résultats 2015 en nette baisse, pénalisés par l'impact de la crise au Brésil sur ses activités non-alimentaires et l'effet des changes, et malgré le redressement de la France.


Casino


Sur l'exercice, le résultat net normalisé baisse de 25,89 %, à 412 millions d'euros, a annoncé le groupe dans un communiqué. Ce chiffre est cependant supérieur aux prévisions des analystes de Factset (319 millions).

Le résultat opérationnel courant (ROC) et l'Ebitda ressortent tout deux en repli, respectivement de 35,18 %, à 1,44 milliard d'euros, et de 26,57 %, à 2,34 milliards.

Les ventes, déjà publiées, s'affichent à 46,15 milliards d'euros, en recul de 4,8 % (+0,3% hors changes).

La dette nette consolidée du groupe, dont le niveau avait été fortement critiqué par l'investisseur américain Muddy Waters, est de 6,07 milliards d'euros au 31 décembre 2015, contre 5,73 milliards un an plus tôt.

En France, l'endettement de la maison mère a toutefois été réduit de manière notable (-20 %), passant de 7,59 milliards fin 2014 à 6,08 milliards d'euros fin 2015.

Cette dette « va encore très fortement se réduire rapidement puisque nous attendons le produit de la cession de nos activités en Thaïlande (3,1 milliards d'euros) d'ici la fin du mois », a fait valoir le directeur financier du groupe, Antoine Giscard d'Estaing, lors d'un point téléphonique.

Casino confirme également ses objectifs 2016 pour la France, à savoir un « Ebitda d'environ 900 millions d'euros », un ROC « d'environ 500 millions » et un free cash flow « d'au moins 200 millions » (contre 6 millions à fin 2015). Pour cela « le groupe a mis en place des plans d'amélioration de sa rentabilité en 2016 avec une hypothèse de croissance comparable supérieure à +1,5 % et une cible annuelle de gains de plus de 100 bp (points de base, ndlr) de sa marge commerciale », selon le communiqué.

« Pas de secret »

En 2015, dans l'Hexagone, le chiffre d'affaires a progressé de 0,2 % à 18,89 milliards d'euros, après plusieurs années de difficultés, mais le ROC reste en chute, de 14,9 %, à 337 millions.

Les résultats annuels « ont été pénalisés par un mauvais premier semestre, où le groupe a subi les effets négatifs des baisses de prix qui ont pesé sur le chiffre d'affaires, mais la rentabilité s'est redressée au deuxième semestre, à 4 % contre 3 % un an plus tôt », a indiqué Antoine Giscard d'Estaing.

Ce redressement « n'est pas lié à nos activités immobilières, mais bien à nos activités de distribution alimentaire, dans lesquelles Géant et Leader Price ont enregistré de bonnes performances », a expliqué le directeur financier, répondant ainsi aux critiques d'opacité faites par Muddy Waters.

« Nos activités immobilières (représentées par la filiale foncière Mercialys, ndlr), nous les assumons, elles font partie de notre modèle. Ce n'est pas de l'ingénierie financière, mais bien de vrais projets », a-t-il fait valoir. « Nous n'avons pas de secret et aucun problème à faire la transparence » sur nos activités, a-t-il insisté.

En Amérique latine, le ROC du segment Latam Retail (alimentaire) est en chute de 21,5 % à 703 millions. « Au Brésil, l'inflation des coûts pèse sur la marge de l'année, dans un contexte de faible croissance du chiffre d'affaires, même si celle-ci reste à un niveau relativement satisfaisant compte tenu du contexte économique », a estimé Antoine Giscard d'Estaing.

« La marge des activités de distribution alimentaire en Amérique latine se maintient à un niveau élevé à 4,8 % », alors que les performances de la Colombie, de l'Argentine et de l'Uruguay sont « très satisfaisantes », indique le communiqué.

Les activités électroniques au Brésil chutent en revanche fortement (ROC -59,9 % à 271 millions d'euros).

L"e-commerce (Cnova) voit son ROC passer dans le rouge, à -142 millions d'euros contre un bénéfice de 7 millions en 2014, pénalisé là aussi par le Brésil où, en plus de l'impact du ralentissement économique sur les ventes, le groupe fait face à une affaire de fraude sur ses stocks.

Enfin, le ROC de l'Asie (Vietnam et Thaïlande) s'établit à 277 millions d'euros, en progression de 8,6 %. Les activités du groupe dans cette zone sont toutefois destinées à être cédées dans le cadre du vaste plan de désendettement de 4 milliards d'euros engagé depuis fin 2015.

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