Chanel: les frères Wertheimer toujours plus riches

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
14 sept. 2015

Alain et Gérard Wertheimer ont  beau être très discrets, leur fortune ne passe pas inaperçue. Les deux frères, qui détiennent la maison Chanel, fondée il y a plus d’un siècle par leur grand-père, Pierre, avec Gabrielle (Coco) Chanel, continuent d’engranger de juteux dividendes grâce au groupe de luxe.

Selon les chiffres rapportés par Bloomberg, Chanel a vu son chiffre d’affaires passer de 6,86 milliards de dollars en 2013 à 7,5 milliards l’an dernier, tandis que le résultat net s’est élevé à 1,4 milliard de dollars, bondissant de 38 % par rapport à 2013.

Sur la même période, les cinq autres groupes de luxe figurant dans le classement Blomberg des plus grandes fortunes de la planète, à savoir Prada, Kering, LVMH, L'Oréal et Estée Lauder, ont vu leur bénéfice net reculer de 6 %.

Publicités

"Chanel est en train d'avoir un succès extraordinaire en Chine mais aussi avec les Chinois, d'où leur récente croissance phénoménale», souligne Luca Solca, analyste responsable du secteur des biens de luxe chez Exane BNP Paribas.

Dans ces conditions, Alain et Gérard Wertheimer ont vu leur patrimoine augmenter de près de 3 milliards de dollars, se positionnant au 6ème et 7ème rang des plus grandes fortunes de France, selon le classement 2014 établi par Bloomberg, qui estime à 11,8 milliards de dollars la fortune de chacun des deux frères.

« Le patrimoine des Wertheimer a crû de 13 % depuis janvier 2014 les classant parmi les 100 personnes les plus riches du monde », selon Bloomberg. Ils sont devancés en France par l’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt, le patron de LVMH Bernard Arnault, Patrick Drahi, Serge Dassault et le fondateur de Kering François Pinault.

« Huit autres milliardaires issus des biens de luxe et figurant au classement Bloomberg (Liliane Bettencourt, Bernard Arnault, François Pinault, Leonard Lauder, Giorgio Armani, Cheng Yu-tung, Ralph Lauren et Johann Rupert) ont vu leur patrimoine se réduire dans l'ensemble de 11 % sur la même période en raison du ralentissement en Chine », indique encore l’agence de presse américaine.