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AFP
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25 janv. 2015
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Didier Grumbach : "Il y a beaucoup plus de clientes de haute couture aujourd'hui que dans les années 1960"

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AFP
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25 janv. 2015

La haute couture, dont les défilés ont commencé ce dimanche à Paris, est passée en un siècle du statut d'industrie concurrentielle à celui de vitrine prestigieuse, pour des maisons qui font aussi du prêt-à-porter, explique Didier Grumbach, ancien président de la Fédération française de la Couture et auteur d'Histoires de la mode à propos de cette spécificité française.

Didier Grumbach

Quelle est l'origine de l'appellation « haute couture », dont le Britannique Charles Frederick Worth est le fondateur en 1858?

Didier Grumbach: Worth a été le premier à considérer que le couturier pouvait être créatif et proposer des nouveautés, et à griffer ses créations comme un artiste. Jusqu'à la Deuxième Guerre Mondiale, la haute couture était une appellation coutumière, basée sur des critères qualitatifs. Si le délégué général de la chambre syndicale de la couture, Daniel Gorin, trouvait les locaux de Monsieur Balenciaga suffisamment confortables et spacieux pour recevoir la presse internationale, il l'inscrivait dans le calendrier officiel de la chambre syndicale. Monsieur Balenciaga par là même devenait grand couturier. Pendant la guerre, il a fallu obtenir que les maisons les plus exportatrices puissent acheter des tissus sans cartes de rationnement. Il fallait être classé maison de « haute couture ». La commission de classement existe toujours, plus d'un demi-siècle plus tard. Des critères quantitatifs ont été établis dès 1943, notamment un nombre minimal d'ouvrières, de modèles, même si depuis 2001, le ministère de l'Industrie peut accorder des dérogations. Ainsi, Adeline André, qui n'a pas 20 ouvrières, a gardé l'appellation haute couture. A la différence du terme haute couture, tout le monde peut utiliser celui de couture.

Comment a évolué la haute couture, spécificité française, depuis ses débuts?

DG : Dans un monde libre-échangiste, c'était une industrie extraordinairement compétitive, il y avait 300.000 couturières en France jusqu'au krach de 1929. Ensuite, elle a été le bureau de style de la planète. Les acheteurs du monde entier venaient à Paris acheter des modèles de Balenciaga, Dior, Givenchy, Grès, etc, pour être reproduits dans leur pays, dans leurs magasins ou dans leurs usines. Jusque dans les années 1960, le prêt-à-porter en France n'existait pas. Ensuite, pendant longtemps, les deux entités ont été inconciliables. Aujourd'hui, la haute couture est devenue la partie supérieure du prêt-à-porter, c'est un savoir-faire, ce n'est plus une industrie. Toute seule, elle peut permettre à un couturier de vivre, mais certainement pas l'enrichir. Les maisons de haute couture les plus notoires sont désormais en même temps les plus gros exportateurs français en prêt-à-porter. L'activité haute couture rejaillit sur toutes les facettes d'une marque. L'appellation haute couture permet à une marque d'acquérir une notoriété internationale plus rapidement, elle lui donne davantage de visibilité.

Qu'est-ce qui différencie une pièce de prêt-à-porter d'une création de haute couture, dont le prix peut atteindre 100.000 euros ? Quelle est la clientèle?

DG : La haute couture est faite à la main, sur la cliente. Il y a des modèles qui ne peuvent être faits qu'en couture parce qu'ils sont exceptionnels dans leur coupe, comme dans les accessoires qui les accompagnent, les broderies, etc. Mais il y a des pièces qui sont aussi bien faites, voire mieux faites, en prêt-à-porter, grâce notamment à la coupe au laser. En haute couture, Chanel et Dior disent chacun avoir à peu près 1.000 clientes. Il y a de plus en plus de femmes riches dans le monde. Avant la guerre de 1914, le premier client de la France était l'Angleterre, le deuxième l'Argentine, et les Etats-Unis n'étaient que sixième après la Suisse. L'Amérique est devenue dès 1918 le premier client de la France. Aujourd'hui, il y a aussi des clientes chinoises, indiennes, du Moyen-Orient. La clientèle de la haute couture s'est élargie. Il y a beaucoup plus de clientes de couture que dans les années 1960, mais elles achètent aussi du prêt-à-porter, ce qui n'était pas le cas à l'époque. Aujourd'hui, une femme s'habille en prêt-à-porter et occasionnellement sur mesure. Une femme qui ne s'habillerait qu'en couture, c'est tout à fait exceptionnel.

Propos recueillis par Anne-Laure MONDESERT

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