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Dim supprime ses démonstratrices dans les grands magasins

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23 mai 2014

© 2014 AFP - L'entreprise de lingerie Dim (groupe DBApparel) supprime ses démonstratrices en magasins, soit 142 postes en France, dans le cadre d'un plan social qui prévoit parallèlement la création d'une cinquantaine de postes et des départs en pré-retraite, a-t-on appris vendredi auprès de syndicats et de la direction.

"Nous avons pris l'engagement de limiter le nombre de départs contraints, l'objectif est de reclasser le maximum de personnes", a déclaré à l'AFP le responsable des Ressources humaines Philippe Rouxel.

Le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoit "142 suppressions de postes, dont 7 actuellement vacants", soit la totalité des effectifs de démonstratrices.


L'entreprise, qui compte 1.800 salariés en France, crée dans le même temps "52 postes de conseillères aux Galeries Lafayette et une dizaine de postes seront ouverts en mobilité interne", a indiqué le DRH, précisant en outre que "les mesures d'âge pourraient concerner 47 personnes".

Cette restructuration est la conséquence d'un "recentrage sur le luxe des grands magasins et de l'évolution des modes de commercialisation en leur sein" qui "nous oblige à changer et redimensionner notre mode de distribution et de commercialisation", a expliqué par ailleurs un porte-parole de l'entreprise.

De fait, "le métier de démonstratrice n'est plus adapté, et nous créons des postes de conseillères sélectives de vente gestion", qui seront présentes dans des shop in shops, espaces de vente au sein des grands magasins où Dim vendra désormais en direct ses produits, a poursuivi le porte-parole.

Les mesures d'accompagnement du PSE ont fait l'objet jeudi d'un accord majoritaire avec les syndicats, signé par la CFE-CGC et la CFTC, transmis à l'administration pour feu vert. Elles seront soumises pour avis lundi aux représentants des salariés réunis en comité central d'entreprise.

Il est prévu un congé de reclassement pouvant aller jusqu'à 24 mois et la possibilité de partir à la retraite jusqu'à 4 ans et demi avant l'âge avec 85% du salaire brut, "soit quasiment 100% du salaire net", selon le DRH.

Pour les personnes non reclassées, une indemnité supra-légale de licenciement, liée à l'ancienneté et plafonnée à 50.000 euros, a été négociée.

"On ne cautionne pas le plan mais on ne pouvait pas laisser s'échapper ce qui avait été négocié", a estimé Frédéric Besacier (CFE-CGC).

La CFDT, premier syndicat, n'a en revanche pas signé l'accord. Les démonstratrices sont "une population en grande précarité", "d'une moyenne d'âge de 51 ans", a souligné Rosana Tari (CFDT). Certains postes de conseillères proposés "sont des contrats de 7 heures par semaine" et leur pérennité n'est pas garantie après un an, a-t-elle ajouté.

La disparition "du métier historique des démonstratrices" augure, selon elle, "d'une grande réorganisation de l'entreprise avant sa vente", alors que "les rumeurs de vente ont repris".

En 2012, le fonds d'investissement américain Sun European Partners avait indiqué chercher un repreneur pour DBApparel qui regroupe les marques Dim, Playtex et Wonderbra, et emploie 7.000 personnes dans le monde. Il avait stoppé le processus en mai 2013 faute d'offres assez intéressantes.

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