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Eric Dubois : "3 Suisses est une société en souffrance" 

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4 sept. 2014

En dévoilant le 4 septembre sa nouvelle image et stratégie, 3 Suisses fait ses premiers pas vers un éventuel retour à la rentabilité. Alors que des catalogues semestriels ne subsistent que de minces "magalogues", le directeur général Eric Dubois entend bien renouer avec l’équilibre dès 2016.


Eric Dubois, le 4 septembre, lors de la présentation de la nouvelle identité 3 Suisses


"3 Suisses est une société en changement car c’était nécessaire économiquement de mener ce changement", explique t-il. "Le premier objectif est donc un retour à la rentabilité. De faire de cette entreprise à nouveau une entreprise pérenne, qui s’inscrit dans un business model nouveau mais surtout durable. Etre le site préférée des françaises en déco et habillement, c’est aussi l’ambition. Reprendre ce leadership, on en a les moyens. On a mis les outils en place au niveau de l’informatique et de l’actionnaire".

Avec pour elle sa forte aura auprès des consommatrices, la marque 3 Suisses renaît donc sous de nouveaux atours, qui ont mobilisé 150 millions d’euros d’investissement. Une mutation qui a également dû se faire au prix de 200 emplois, largement liés aux catalogues qui accaparait 80 % de l’activité.

"3 Suisses est une société en souffrance", admet Eric Dubois. "En abandonnant le catalogue, on a abandonné beaucoup de métiers. Car cela a nécessité une nouvelle organisation 100 % digitale. Maintenant, nous sommes bien dans une phase de redémarrage. Cela ne veut pas dire que 3 Suisses n’est pas en position de recruter à nouveau. Mais le recrutement se fera sûrement sur de nouvelles compétences".

Pour l’heure, 3 Suisses entend donc se donner le temps de renouer avec son public, notamment au travers de sa première grande campagne de promotion télévisée depuis cinq ans. Des retrouvailles par lesquelles la direction entend consolider le lien émotionnel forgé à coups de catalogues.

"Je suis convaincu qu’à l’avenir le site, en utilisant les recettes bien maitrisées de ses 'années XXe siècle', doit combiner au XXIe son savoir-faire technologique et son émotion", pour le directeur général. "C’est ce cocktail qui fera la durabilité de l’entreprise. Cette voie est audacieuse, féminine et connectée".

L’entreprise aurait réalisé près de 400 millions d'euros de chiffre d'affaires l’an passé. Mais au total, depuis 2009, les pertes ont atteint 300 millions d'euros, dont 62 millions en 2013, année de la reprise à 100 % de sa maison mère, 3SI, par le groupe allemand de vente à distance Otto.

Celui-ci en partageait auparavant le contrôle avec la Société financière de participation (FIPAR) de la galaxie familiale nordiste Mulliez (Auchan, etc.).

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