Le groupe d'habillement japonais Fast Retailing a sabré jeudi ses prévisions annuelles après une chute de plus de moitié de son bénéfice net au premier semestre de l'exercice 2015-2016, à cause de méventes au Japon et d'un recul des profits mondiaux d'Uniqlo.

Au terme des mois de septembre 2015 à févier 2016, le groupe a dégagé un gain net de 47 milliards de yens (361 millions d'euros), contre 104,8 milliards durant la même période un an plus tôt.

Cette déconvenue survient alors même que son chiffre d'affaires a augmenté de 6,5 %, à 1.011,7 milliards de yens (4 milliards d'euros) grâce à la présence croissante des diverses griffes du groupe à l'étranger.

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Fast Retailing a déploré un recul de 34 % de son bénéfice d'exploitation, à 99,35 milliards de yens, en raison entre autres de dépenses accrues pour donner de l'élan aux ventes au Japon où la météo a joué les trouble-fête.

Uniqlo n'est pas parvenu à atteindre ses objectifs dans l'archipel avec ses collections hivernales (dont la ligne HeatTech) du fait de l'arrivée tardive du froid, et les clients n'ont pas tant qu'à l'accoutumée fréquenté les 844 boutiques Uniqlo au Japon.

La hausse de 12,7 % des recettes des désormais 890 boutiques Uniqlo à l'étranger (174 de plus qu'un an plus tôt) n'a pas suffi à éviter une dégringolade de 31,4 % du bénéfice d'exploitation afférent, à 29,4 milliards de yens, à cause d'une perte opérationnelle aux Etats-Unis et d'un déclin de rentabilité en Chine comme en Corée du Sud.

La direction de Fast Retailing blâme en partie la météo.

La seule vraie note positive concerne les autres griffes du groupe (dont Comptoir des Cotonniers, Theory, J Brand, etc.). Leur chiffre d'affaires total a augmenté de 12,9 % et le gain d'exploitation de 21,9 % sur un an.

Le groupe du milliardaire Tadashi Yanai a in fine pour la deuxième fois de suite baissé ses estimations annuelles.

Il escompte certes toujours un chiffre d'affaires en hausse de 7 % sur un an, à 1.800 milliards de yens (100 milliards de moins que visé précédemment), mais son bénéfice d'exploitation est désormais attendu en recul de 27 % sur un an, à 120 milliards de yens (au lieu d'une hausse de 9,4 %, à 180 milliards de yens), et son résultat net devrait tomber à 60 milliards de yens contre 110 milliards auparavant attendus.