Fred Perry: "une marque populaire au sens noble du terme"

Auteur :

Bruno Joly

Publié le
7 juin 2013

Fred Perry n’a jamais généré autant d’articles dans les quotidiens généralistes et newsmagazines en même temps, et hors des pages mode. Et pour cause, le drame qui a causé la mort d’un militant d'extrême-gauche à la sortie des ventes privées de la marque à Paris rappelle un chapitre de l’histoire de la marque anglaise.

Car dans cette mauvaise pièce jouent les militants d'extrême-gauche et leurs homologues d'extrême-droite. Le décor: rue de Caumartin, pas loin des grands magasins et du Citadium. Le vestiaire: des polos Fred Perry.

"La mention de la marque Fred Perry n'est pas sans importance. Avec Ben Sherman, elle constitue effectivement le club des marques les plus prisées par les militants d'extrême-droite et les groupes de skins, mais aussi des militants antifascistes. Une image qui lui colle à la peau. Fred Perry et ses polos proprets à la couronne de laurier ont suivi l'évolution et les dérives d'une partie de la jeunesse anglaise du XXe siècle" commente ainsi Sandra Lorenzo dans son article publié sur le Huffington Post.

Il est vrai que, depuis des années, Fred Perry tente de se défaire de cette image avec un certain succès. "La presse veut nous interroger comme si nous étions partie prenante. Mais nous n’avons aucun commentaire à faire. C’est un événement tragique entre des jeunes qui se sont croisés chez nous", commente Michel Roueau, président de The Lifestyle Company, distributeur en France de nombreuses marques dont Fred Perry.

Selon lui, l’impact de ce drame sur les ventes devrait être inexistant et, au mieux, la réponse se verra dans six mois. Il rappelle que Fred Perry est une marque de mode en citant sa dernière collaboration avec Bradley Wiggins, la clientèle vaste et diversifiée... "L’image de Fred Perry est depuis longtemps très éloignée des extrêmes. C’est une marque populaire au sens noble du terme", conclut-il.