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30 mai 2016
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Frédéric Basse (Eurosima) : "La nouvelle génération de dirigeants peut apporter sa vision à cette industrie"

Publié le
30 mai 2016

Ce 27 mai, Frédéric Basse présidait sa dernière assemblée générale de l'Eurosima, l'association de promotion de l'industrie européenne de la glisse. Pour l'ancien dirigeant de Rip Curl Europe, qui a décidé de quitter ses fonctions au cours de son cinquième mandat, le temps était venu de passer la main. Son successeur a été élu : il s'agit de Wilco Prins, l'actuel directeur général de Rip Curl Europe. Pour FashionMag Premium, il explique son départ, revient sur l'évolution de la structure associative, livre un regard sur les enjeux concernant la filière... et confesse qu'il garde intacte sa passion du surf.

Frédéric Basse passe le relais après neuf années de présidence de l'Eurosima - Eurosima


FashionMag Premium : Cette assemblée générale de l'Eurosima est votre dernière en tant que président. Pour quelle raison avez vous décidé de remettre votre démission ?

Frédéric Basse : Je ne serai jamais très loin s'il y a besoin. Mais c'était mon cinquième mandat et cela fait neuf ans que je préside l'association. Je fais partie de la génération des fondateurs, qui ont entre 50 et 65 ans. Je pense que la nouvelle génération de dirigeants, qui ont 30-40 ans, peut apporter sa vision à cette industrie. Le second point important est que cela fait maintenant trois ans que je n'ai plus de fonctions exécutives chez Rip Curl. Je suis moins au coeur des problématiques des industries, moins au contact de la distribution. Cela peut commencer à pénaliser les choix de projets de l'association.

FM: Justement, pour mémoire, quel était le rôle de l'Eurosima et comment a-t-il évolué sous votre présidence ?

FB :
Au départ, l'association a été créée par les grosses sociétés du secteur, les Quiksilver, Rip Curl, Billabong ou encore Gotcha. L'idée était d'avoir l'équivalent en Europe du Sima aux Etats-Unis et d'être un trait d'union entre les groupes et les salons professionnels. Quand j'ai pris la suite de François Payot, en 2007, les salons déclinaient. La source de financement principale pour faire vivre l'association n'existait plus. Dans le même temps, il commençait à y avoir trois structures qui, indépendamment les unes des autres, ciblaient l'économique du surf. L'une, portée par la chambre de commerce, est devenue le cluster de l'association. C'était l'interface entre l'association et les collectivités, et elle permettait d'obtenir des financements. Il a été question de créer un pôle de compétitivité, avec des labos et des centres de recherches. Mais il n'y avait pas assez de R&D dans l'industrie. A l'époque, il s'agissait de filiales et de développement commercial.

FM : Mais l'Eurosima a développé de nombreuses choses ensuite, avec du service aux entreprises, des études sur le secteur, des manifestations...

FB :
Oui, mais toujours avec la volonté de faire la promotion de la filière et de permettre son développement. C'était cohérent. Avec les collectivités, nous avons pu porter un projet comme Olatu Leku. Je suis un fervent défenseur des pépinières. Je me dis toujours que lorsque l'on avait débuté avec Rip Curl, si l'on avait bénéficié de ces moyens et outils, on aurait gagné beaucoup de temps. Mais avec la crise et les plans sociaux vécus par les grands groupes, les budgets ont été réduits.

FM : Un projet vous paraît incontournable sur vos neuf années de présidence ?

FB :
Non. Ce que je retiens, c'est que l'association existe toujours malgré la crise et que les gens reconnaissent son travail. Ce qui est important, ce sont les projets structurants. La création d'une pépinière pour le secteur sur notre région en fait partie. C'était un projet dur, à un moment où les collectivités n'y croyaient plus. Nous avons réussi à le porter avec l'ouverture en 2012.

FM : La crise a redéfini la mission de l'Eurosima ?

FB :
Cela a obligé l'association à s'adapter à son marché, tout comme le fait une entreprise. Il fallait trouver les axes et thèmes porteurs et stopper certains sujets. Nous avons gardé des projets à court terme, mais aussi développé une vision à plus long terme.

FM : Comme avec Ocean Experience ?

FB :
C'est un projet mené par la communauté d'agglomération de Saint-Jean-de-Luz, qui a réagi lorsque Quiksilver quittait ses entrepôts. Plutôt que de les laisser aux mains d'une entreprise qui allait créer sept emplois avec de la location de box, elle a décidé de développer une structure. En réalité, c'est le deuxième grand projet régional, dont l'Eurosima fait partie. Il y a la mise en place d'une halle créative dédiée à la R&D, un living lab pour le test de matériels, un volet de formation au fort de Socoa et Blue Builder, l'accélérateur de start-up. C'est une approche réaliste, qui correspond à l'échelle des TPE PME du secteur. Ce qui est très intéressant, c'est que l'on retrouve des acteurs de l'aéronautique toulousains. Les possibilités sont nombreuses en termes de transferts de technologie.

FM : Depuis cinq ans, la filière a été redessinée. Quelle est votre vision du secteur à présent ?

FB : La crise a bien sûr fait évoluer le secteur. Avec les plans sociaux, des managers, avec de l'expérience et des contacts, se sont mis à créer des petites structures. Les sociétés établies, qui cherchaient à réduire leurs coûts, ont eu recours à ces prestataires de services. Il y a eu un changement de méthodes de travail. Et dans ce contexte, on ne voyait plus de gros acteurs s'implanter avec une infrastructure complète allant des bureaux aux entrepôts logistique. Mais les « gros » seront toujours présents. Ils s'appuient sur leur notoriété et disposent d'un marché global qui leur permet de compenser des situations compliquées sur l'un de leurs marchés régionaux. Il faut par contre aider les petites structures et les aider à grandir. L'an dernier, nous avons fait une étude. Nous en avons dénombré 130, principalement des prestataires de services, mais aussi quelques petites marques. En start-up, ils grandissent souvent dans un garage et ne savent parfois pas qu'ils peuvent bénéficier de soutiens.

FM : Et parmi ces marques ou dans celles soutenues ces dernières années par l'Eurosima, voyez-vous un potentiel ?

FB :
Il y a par exemple Pride, leader mondial du bodyboard haut de gamme, créé par Imanol Arrizabalaga. C'est plus compliqué dans le textile. Mais c'est un de mes combats. Il y a une hégémonie culturelle dans l'industrie du surf. Dès qu'une marque américaine existe, elle arrive sur le marché européen. Je pense que l'on peut inverser cette logique. Ici, nous avons 40 années d'expériences, deux générations de managers, des professionnels qui ont des cursus internationaux, des spécialistes du produit, des designers, des créatifs... Il faut se décomplexer. Ce qu'a fait Pierre Agnès, chez Quiksilver est un formidable exemple. Il s'est battu pour rapatrier des fonctions clés et du développement produit au Pays basque. Les Européens ont une culture forte du voyage et une belle capacité d'adaptation. Je crois en la mentalité européenne, en la capacité des Européens à proposer quelque chose de différent. Il y a un formidable potentiel avec un marché du surf qui ne fait que débuter sur des marchés comme la Chine, l'Inde ou l'Amérique du Sud.

FM : Quels sont les prochaines initiatives de l'association ?

FB :
Nous travaillons pour que la filière soit présente au prochain salon nautique de Paris (3-11 décembre). L'idée est de créer un surfshop, présenter quelque 300 planches et matériel, et d'avoir une relation avec le grand public. J'ai sensibilisé les dirigeants des groupes du secteur. Il faut aller au contact du consommateur.

FM : Qu'allez vous faire à présent ?

FB :
J'ai commandé une planche. J'ai très envie de surfer. Je pars en Amérique centrale avec mon épouse et je veux profiter de pouvoir encore surfer. Je veux aussi découvrir l'Amérique du Sud et certaines régions de l'Amérique du Nord. Cela nécessite quelques mois. Mais je resterai proche de l'Eurosima. Et puis j'ai un projet de marque. Je l'ai dit, je crois au potentiel d'une marque française.

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