Georges Sans (Attractive-sport) : "Notre croissance passera encore par de la croissance externe"

Auteur :

Olivier Guyot

Publié le
6 nov. 2014

Après Label-Park.com la semaine passée, Attractive-sport a annoncé ce lundi une nouvelle prise de participation. Le groupe français prend 50,1% du capital de l’e-commerçant Sportshop.fr, spécialisés dans les produits triathlon, fitness et outdoor (8 millions d'euros de volume d'affaires et 6000 références). Un mouvement qui entre dans la stratégie de développement multisport d’Attractive-sport.

Le groupe a été fondé l’an passé par Pascal Chevalier et Georges Sans. Le premier est président de la société Reworld Media (Be, Auto Moto, Marie France…) et co-président d’un fonds d’investissement spécialisé dans le numérique Network Finances. Il est actionnaire du site PhenoMen créé par Bertrand Thoral. Le second dirige Attractive-sport, après des expériences de direction dans l’univers des voyagistes sur le net. Le groupe vise les 50 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon  2017. Georges Sans donne les clés de ce projet ambitieux à Fashionmag Premium

Fashionmag.com : Attractive-sport vient de prendre des participations dans Label-Park.com et Sportshop.fr. Quel est le modèle économique de votre groupe ?

Georges Sans : Le groupe est né d’un constat. Sur internet, il y a beaucoup d’informations et beaucoup d’e-commerçants. Sur le web, le contenu est très important et pour les e-commerçants il est très compliqué de capter du trafic. L’idée est de trouver une cohérence entre l’information et la consommation.

FM : Comment cela se concrétise-t-il ?

GS : Nous avons d’abord intégré Webtrading avec les sites e-commerce Tennis.fr, Bad.fr, Squash.fr, puis nous avons pris une participation minoritaire dans Tennis Magazine. Le point de départ est de pouvoir s’appuyer sur une marque forte de ce type. L’objectif est de pouvoir lier un rédactionnel de qualité avec un titre de référence dans lequel les pratiquants ont confiance. Par exemple, lorsqu’on leur présente des comparatifs produits, nous leur offrons directement la possibilité de les acquérir. Nous allons faire cela avec l’univers de la glisse et du streetwear avec Label-Park.com, qui propose des ventes-privées, mais aussi Avenuedelaglisse.com qui est déjà dans notre portfolio.

FM : Votre concept s’adapte à tous les sports ?

GS : Nous avons le vélo (veloboutik.com, Sportshop.fr), mais cela peut s’adapter à différents univers comme le running. Nous n’allons pas aller sur le football qui représente 80% de l’information sportive et qui est donc saturé. Par contre, nous allons regarder de près les opportunités sur les sports de niche comme le golf.

FM : Combien de sites visez-vous au total ?

GS : Nous ne nous sommes pas fixés sur ce point. Nous voulons avoir des marques à forte pénétration et, avec les nouveaux sites, cela nous ouvre de nouveaux horizons en terme d’offre. La prochaine étape est d’analyser et croiser nos données pour pouvoir proposer à notre communauté de naviguer sur nos différents sites, en lui soumettant des produits et des contenus qui l’intéressent.

FM : Attractive-sport a récemment annoncé son introduction au marché libre. Pourquoi ?

GS : Cela nous a permis de valoriser la société à 3,8 millions d’euros ce qui a donné plus de visibilité mais aussi plus d’envergure à nos prises de participation.

FM : Vous annoncez une ambition de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires fin 2017. Quel est le poids de vos activités et comment comptez-vous atteindre cet objectif ?

GS : Aujourd’hui les différentes activités réalisent environ 12 millions d’euros de chiffre d’affaires et sont quasiment toutes rentables. Nous avons bien sûr à faire jouer des synergies entre nos différents actifs. Mais notre croissance passera encore par de la croissance externe. Nous regardons toujours des entreprises dont le potentiel n’a pu être totalement exploité par exemple du fait d’un manque de visibilité pour un site e-commerce. Selon le profil des sociétés, notre prise de participation peut être majoritaire ou minoritaire avec une montée au capital dans les deux ans.