AFP
7 juil. 2011
Jean Paul Gaultier, moment fort des défilés couture, entre plumes et tutus
AFP
7 juil. 2011
PARIS, 6 juil 2011 (AFP) - "Mon truc en plume" chante Zizi Jeanmaire à la fin du défilé couture de Jean Paul Gaultier, applaudi à tout rompre, où les tutus de danseuse ont rivalisé avec des plumes multicolores, du perroquet au coq, autruche et même pintade.
![]() Le déflilé de la collection Jean-Paul Gaultier à Paris, le 6 juillet 2011. Photo : AFP/Patrick Kovarik. |
Les pièces phare du couturier sont là, même si le corset se fait rare et que la marinière est figurée par de larges rayures de fourrure sur les jupons. Au premier rang, de nombreux people dont l'actrice Milla Jovovitch avec sa petite fille, la chanteuse Olivia Ruiz ou la cinéaste Tonie Marshall.
La chanteuse Mylène Farmer et sa chevelure de feu ont joué la surprise en fin de défilé, veste courte en cuir, lacée dans le dos, sur un mini-tutu se prolongeant en traîne. "Je, je suis libertine..."
Elle succédait à une mariée rock en "corset 3D", voluptueusement exagéré sur la poitrine et les hanches, incarnée par l'une des muses du couturier, l'ex top model québécoise Ève, mâchoire serrée et crâne rasé.
Gaultier, venu saluer en élégante queue de pie pour changer de son éternel T-shirt noir, dit s'être inspiré du film "Black swan", vision schizophrène du Lac des cygnes. "Revenir, pirouette, inversez le sens mesdemoiselles", une voix off situait le public dans une salle de danse avant le début du spectacle.
Mais il jouait aussi les plumes en raison du lancement, quelques minutes après le défilé, de son nouveau parfum pour homme "Kokorico", dans une salle située au coin de la rue de sa maison de couture.
plumes façon aigrette en guise de chapeau
Des femmes tambour accueillaient le petit monde ravi de la mode. "Cot cot cot", des hauts parleurs reproduisent un poulailler dans l'escalier en haut duquel on découvre un Apollon en marcel noir et culotte de plumes noires, dont un ventilateur soulève régulièrement la cape. Deux soubrettes en tutus et plumeaux époussettent un autre éphèbe chichement vêtu, devant des invités une coupe de champagne à la main ou grignotant quelques fraises.
La maison Gaultier est récemment passée sous pavillon espagnol, le groupe Puig étant devenu actionnaire de référence de la société en mai. M. Gaultier en conserve toutefois la direction artistique.
Parmi les silhouettes les plus marquantes du défilé, dont les modèles portaient toutes des plumes façon aigrette en guise de chapeau, ce pull en dentelle chantilly, rayé de marabout, sur un tutu rebrodé d'un panaché de plumes de grizzli, cygne et pintade, aux couleurs terre.
Ou ce manteau en queues de vison sur un long tutu volumineux rebrodé de mésange huppée. Ici et là, des plumes de coq prennent des teintes vertes irisées, façon paon, qui se fondent dans le noir.
La robe imprimée "coups de pinceau" aux couleurs éclatantes recouverte d'un jupon de tulle noire, dont le bustier est rebrodé de plumes de perroquet, suscite des applaudissements spontanés. Comme une robe longue noire, toute simple et plissée devant, éblouissante de maîtrise.
Une quinzaine d'homme s'immiscent sur le podium, toujours pour promouvoir le nouveau parfum et illustrer l'idée que ce jus s'adresse à une variété infinie de mâles.
Par Gersende RAMBOURG
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