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14 juin 2014
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Jérôme Tordjmann (Eleven Paris) : "Le Pitti n'a jamais dérogé à son positionnement"

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Publié le
14 juin 2014

A la tête de JV Fashion, Jérôme Tordjmann s'occupe de plusieurs marques (Sessun, Merc London, Elvine...) et surtout de l'export d'Eleven Paris. A la veille du salon italien Pitti Uomo, il nous livre son regard sur l'export des PME françaises, le rôle des salons, de la fédération.....


FashionMag.com : Vous revenez au Pitti après deux saisons d’absence. Pour quelles raisons ?
Jérôme Tordjmann : Nous avons quitté le salon à l’époque en raison de l’emplacement qui nous y occupions. Là, les organisateurs nous ont demandé de revenir. C’est le bon moment pour nous et, par rapport aux autres salons européens, le Pitti fonctionne. Les personnes ont envie de choses plus personnelles. Vous n’avez pas besoin d’un salon pour voir les grosses artilleries de la mode. Le Pitti, c’est le produit qui prime et il est mondial. Il correspond aussi à l’époque et à ce besoin d’authenticité.

FM : Le Pitti fonctionne donc ?
JT : Les organisateurs du Pitti Uomo n’ont jamais dérogé à leur positionnement. L’endroit, la forteresse, est limité en taille et cela les a sans doute aidés à ne jamais succomber à la tentation d’empiler des offres.

FM : la tendance est aux salons de niche ?
JT : Attention, le Pitti n’est pas un salon de niche. Mais spécialisé dans l’homme. Les détaillants ont envie de salons plus personnels, sans doute plus de niche. Le Pitti, les acheteurs y vont pour l’homme. Jacket Required à Londres, idem. Ils y vont pour le produit. S'ils étaient restaurateurs, pour ce qu'ils ont dans leur assiette. Il faut se différencier.

FM : En tant que marque française est-ce difficile d’exporter ?

JT :La marque est peut-être française mais son esprit international. Elle n’est pas franco-française. La marque a toujours bien fonctionné à l’export. Quand, elle a participé aux premiers Bread & Butter, il y a 8 ou 9 ans, ce sont d’ailleurs les Italiens qui étaient les plus intéressés.

FM : Le salon est-il obligatoire pour l’export ?
JT : Aujourd’hui, ce n’est pas le salon qui me fait exporter. Il faut être en plus dans le bon salon. La communication de celui-ci doit coller à celle de la marque. Il y a un moment où le Bread & Butter était totalement en phase avec nous. Comme pour Superdry ou Scotch & Soda, il a permis de nous développer. Mais, chez Eleven, on a passé un cap et cela se passe maintenant surtout en dehors des salons. Nous discutons avec des gens qui ont lu la presse, visité nos boutiques, ou tout simplement qui ont entendu parler de nous par le bouche à oreille. Le salon au final, c’est pour montrer l’univers et il doit donc être en phase avec la communication de la marque.

FM : Les Allemands sont les champions de l’export, peut-on entendre régulièrement. Et les Français ?
JT : En France, nous avons un atout indéniable. Tous les acheteurs viennent à Paris. Ensuite, on les rencontre sur les salons. Mais, prenez l’Allemagne, le travail aujourd’hui se fait sur le terrain avec les agents et les bureaux de presse ; Il y a un moment où une marque doit passer à autre chose que le salon. Ensuite, les salons spécialisés permettent de véhiculer un message précis à un moment donné comme le Man ou Capsule.

FM : En tant que PME française, vous travaillez en solo à l’international ?
JT : Malheureusement il n’y a pas vraiment d’association. Bien sûr, il y a des gens avec qui j’échange et partage des expériences. Il y a des choses à faire mais le Français est très méfiant. C’est là qu’une fédération a son rôle à jouer.

FM : La fédération vous a-t-elle aidé d’ailleurs au démarrage ?
JT : La question, c’est quand est-ce le bon moment pour aider une marque. C’est impossible à savoir à moins de vivre avec la marque. En général, la fédération découvre le bon moment trop tard. Comme un comptable qui étudie le passé et pas l’avenir.

FM : Votre conseil pour des marques à l’export ?

JT : Le plus simple reste la formule du distributeur. L’avantage, c’est qu'ils proposent le service clef en main et qu’ils achètent les stocks. Mais, vous ne maitrisez pas ou moins la distribution finale. Une fois que les saisons passent, cela peut- être compliqué de resserrer le plan de développement ensuite avec un distributeur. Aujourd’hui, avec l’expérience d’Eleven, nous savons comment faire. Avec la mode, le problème est que vous êtes visibles, vous n’êtes pas cachés dans un rayon de supermarché. Si une marque se plante à l’export, elle a rarement une deuxième chance, voire pas du tout. En revanche, si cela fonctionne, cela peut aller très vite. Regardez Scotch & Soda ou G-Star.

FM : Quels sont les marchés qui fonctionnent ?
JT : Cela dépend bien évidemment du produit. La tentation de la Chine est forte mais une marque peut aussi tout y perdre. Ce sont plutot les Etats-Unis. En somme. C’est du poker. Négocier un contrat avec un partenaire chinois qui ouvre vingt boutiques nécessite une structure solide et de la trésorerie pour faire produire les collections. En Chine, nous avons été step by step et travaillons en direct avec 80 clients environ. Louis Vuitton ou Hermès n’ont pas réussi en Chine en six mois. Le danger c’est d’y aller sans réfléchir. C’est sur ces questions également que la fédération peut aider. Qu’elle que soit le pays, il faut s’intéresser à la culture et s’entourer de gens d’expérience. Juste dérouler le tapis rouge avec ses collections, cela ne fonctionne pas.

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