La société de production et de logistique Kami se diversifie et lance sa propre marque sur le salon Who's Next. Kami by Jérôme L’Huillier sortira sa première collection pour l’été 2009. Elle sera entièrement réalisée en matière bio.

Planche d'inspiration de la première collection Kami by Jérôme L’Huillier été 2009

« Nous espérons que ce sera le début d’une longue histoire et que Kami by Jérôme L’Huillier séduira les consommatrices d’aujourd’hui, confie Didier Willard, Pdg de Kami. Pour nous, c’est un challenge qui vise à renforcer l’image de la société et à la rendre plus indépendante encore.»

De fait, Kami a vu le jour il y a seize ans à l’initiative de Kenzo. Alors sous la coupe de LVMH, elle récupère également les activités de production et de logistique de Christian Lacroix, mais aussi de maisons telles que Céline, Givenchy... Mais, en 2005, c’est la crise : Kami perd Lacroix et les volumes de Kenzo baissent ; elle doit alors se réorganiser. Afin d'assurer sa viabilité, la société est alors reprise en janvier 2008 par quatre associés dont Didier Willard fait partie.

Aujourd’hui complètement indépendante, la structure, qui collabore avec Sonia Rykiel, Swarovski ou encore Jérôme L’Huillier, doit dès lors rester au top de sa réputation. C’est là qu’elle trouve l’homme prenant la direction artistique de sa première marque et imagine Kami by Jérôme L’Huillier.

« Nous avons gardé le nom de Kami, à l’époque trouvé par Kenzo, pour sa signification qui est complètement en accord avec le développement durable », explique Didier Willard. En effet, les Kamis sont des divinités shintoïstes positives dont la mission consiste à favoriser la relation entre les générations. Celles-ci s’incarnent dans les arbres, les ruisseaux ou les animaux.

Planche d'inspiration de la première collection Kami by Jérôme L’Huillier été 2009

Du côté du style, Kami privilégie un style urbain et créateur. Robes, tops, blouses et jeans, soit environ soixante-dix références, sont réalisés en matières bio (coton, laine), mais aussi en laine recyclée et en lenpur (pulpe de pin blanc du Canada) certifiés Oeko-Tex. Autour, tous les détails sont soignés : les boutons sont en corne ou corozo, et même les cintres seront en protéines de maïs.

Côté distribution, Kami cible les grands magasins et les boutiques multimarques créateurs avec des prix publics qui iront de 75 euros pour les petits hauts à 700 euros pour les grosses pièces, en passant par 250 euros pour une veste ou un pantalon. En ligne de mire, les marchés français et d’Europe du Nord, plus avertis en matière de mode éthique.