Kering soutient les femmes en Italie

La place de la femme dans l’entreprise et dans la société est plus que jamais d’actualité et au cœur des préoccupations des grandes compagnies. Il y a peu, LVMH a signé la charte internationale "Women Empowerment Principles". Son concurrent Kering, qui a été l'un des premiers signataires de cette charte des "WEPs", va plus loin en s’engageant concrètement en faveur des femmes aussi d’un point de vue sociétal.

Le groupe de luxe, qui détient de nombreuses griffes, dont Gucci, Bottega Veneta, Saint Laurent, etc., a créé en 2005 la Fondation Kering, dédiée spécifiquement à la lutte contre les violences faites aux femmes.

Dernière initiative en date, la Fondation a signé jeudi 14 novembre à Milan une Charte avec l’association transalpine "Donne in Rete contro la violenza" (D.i.Re) afin d’engager l’ensemble de ses collaborateurs en Italie dans la lutte contre les violences conjugales.

Cette Charte prévoit la formation de collaborateurs, identifiés comme "relais" dans le groupe, pour les sensibiliser à ce dramatique phénomène qui touche 1 femme sur 7 en Italie, et 1 sur 10 en France. Le but étant que ces personnes dûment formées puissent soutenir et orienter, lorsque le cas se présente, les femmes confrontées à une situation de violences conjugales dans leur entourage personnel ou professionnel.

D.i.Re et la Fondation Kering ont mis en place depuis mai 2013 une expérience pilote au sein de Gucci, à Florence, Milan et Rome, impliquant 85 collaborateurs de l’entreprise.

Avec la signature de la Charte, cette initiative va désormais être déployée en Italie dans l’ensemble des marques du groupe Kering, qui compte 6000 collaborateurs dans la péninsule. Un partenariat du même type avait été signé en France en octobre 2010 avec la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF), partenaire stratégique de la Fondation, et a abouti à la formation de 120 personnes au sein de l’entreprise.

"Pour nous, c’est un vrai sujet. Le groupe finance déjà depuis quelques années des initiatives dans le monde entier pour lutter contre la violence faite aux femmes. Avec cette Charte, nous renforçons encore la pertinence de cette cause", explique François-Henri Pinault, PDG de Kering et président de la Fondation.

Les effectifs du groupe Kering sont à majorité féminins avec 58 % de femmes en France et quasiment 61 % en Italie. Mais comme l’admet François-Henri Pinault: "Plus on monte dans la hiérarchie et moins elles sont nombreuses. Chez nous, les femmes n’occupent qu’un tiers des postes à responsabilité. On commence à avoir des femmes à des postes de direction, mais c’est compliqué. Depuis trois ans, par exemple, nous avons demandé aux chasseurs de têtes de nous présenter des listes de candidats qui soient paritaires entre hommes et femmes, car nous nous sommes rendus compte qu’ils ne sélectionnaient que des hommes".

Trois femmes sur un total de 10 membres figurent aujourd’hui au conseil exécutif de Kering: Louise Beveridge, directrice de la communication, Marie-Claire Daveu, directrice du service Développement Durable et Bélen Essioux Trujillo, directrice des ressources humaines.

L’attention portée à la cause des femmes a désormais été élargie passant de l’organisation interne du groupe à l’extérieur, à travers les marques. "Le pôle luxe s’occupe de la place des femmes dans l’art. Gucci a par exemple créé des prix focalisés sur les femmes avec le Tribeca Film Institute et le Festival de Venise. Le pôle Sport et notamment Puma vont se pencher quant à eux sur la place de la femme dans le sport", indique Céline Bonnaire, déléguée générale de la Fondation Kering.

Kering soutient les femmes en Italie

Voir aussi