KS mise sur le circuit court

C’est une tendance de plus en plus forte. Confrontés au rythme effréné d'injection de nouveautés des enseignes de fast fashion, les détaillants multimarques expliquent ne plus utiliser l’ensemble de leur budget lors des périodes de ventes des collections saisonnières. Ils conservent ainsi un pécule pour pouvoir apporter des nouveautés en cours de saison.

Fort de ce constat, Alexandre Khanchali, entrepreneur français dans le secteur de la sécurité, et Emilia Sampaïo, son associée portugaise, ont choisi de créer KS. Ils se sont adjoint les services d’Alya Sabry, styliste-modéliste passée par Paco Rabanne et Kenzo.

La jeune marque masculine s’appuie sur des injections tout au long de l’année et des capacités de production basées en Europe. « Nous avons un positionnement haut de gamme, explique Olivier Le Drioux , directeur commercial de la marque, passé par Louis Vuitton. Nous avons débuté avec une collection de cinq polos en mai dernier avec un parti pris fort sur l’écusson et l’originalité des motifs ».

Avec son polo à 89 euros margeant à 2,5, KS entend entrer chez des détaillants sportswear haut de gamme en misant notamment sur les besoins de nouveautés et de réassort de ces spécialistes. « Nous avons un sourcing proche, avec une production au Portugal sur les polos qui nous permet d’avoir une réactivité entre 2 et 3 semaines ».

Un concept que la marque déploie aussi depuis la mi-octobre avec des lignes de T-shirts, chemises, sneakers et pantalons. L’ambition étant de proposer cinq capsules par an à ses clients. Pour séduire ces acteurs locaux, KS entend quadriller la France avec un réseau d’agents. Elle vise 150 points de vente d’ici un an, ainsi que l’export via des distributeurs.

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