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La Redoute : syndicats et élus se mobilisent contre un nouveau plan social

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30 oct. 2013

LILLE, 30 oct 2013 (AFP) - Devant la perte potentielle d'au moins 700 emplois à La Redoute, les syndicats étaient décidés mercredi à cibler "l'image" même de son actionnaire, Kering (ex-PPR), tandis que des élus du grand Lille, parmi lesquels Martine Aubry, ont exigé de rencontrer son PDG François-Henri Pinault.

Des salariés de La Redoute avaient débrayé en mai dernier pour demander des garanties en cas de cession. Photo: AFP.


En début d'après-midi, quelque 300 salariés sur le millier que compte le siège de La Redoute à Roubaix (Nord) ont voté lors d'une assemblée générale "le principe d'entamer des actions dès la semaine prochaine", "des actions qui touchent l'image de Kering", a déclaré à l'AFP Jean-Claude Blanquart, délégué CFDT. "Nous voulons faire découvrir le vrai visage de la famille Pinault, faire tomber son masque de soi-disant patron social et responsable", a expliqué le délégué CGT Fabrice Peeters.

Les 1.200 salariés du site industriel de La Martinoire, à Wattrelos, devaient être à leur tour consultés lors d'une deuxième assemblée générale jeudi midi. Les modalités de la mobilisation à venir ne seront discutées qu'après cette réunion, a précisé Jean-Claude Blanquart. La CGT, Sud et la CDFT évoquent un éventail d'actions pouvant aller de débrayages ou de manifestations à des "actions plus costaud", Sud n'excluant pas "d'aller aux Champs-Elysées" où se trouvent les boutiques de plusieurs marques de luxe appartenant à Kering.

Dans un communiqué, cinq élus locaux socialistes, dont les maires de Lille, Roubaix et Tourcoing, Martine Aubry, Pierre Dubois et Michel-François Delannoy, ont jugé "scandaleuse" l'attitude de Kering, "qui a fait le choix de l'industrie du luxe, aux dépens de la Redoute, entreprise historique, dont les salariés ont servi le développement". "Nous exigeons d'être reçus dans les jours prochains par François-Henri Pinault, président du groupe Kering, pour obtenir des explications claires sur le projet industriel du groupe et les offres de reprise en présence pour la Redoute", écrivent-ils.

Quatre de ces élus ont rencontré les syndicats mercredi matin à la mairie de Roubaix, Martine Aubry étant représentée par sa directrice de cabinet. "Ils semblaient très en colère. S'il y a des actions, ils se sont engagés à venir avec nous", a indiqué Thierry Bertin, délégué Sud. Martine Aubry indique avoir contacté à ce sujet le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

Kering, en quête d'un repreneur pour La Redoute, a annoncé mardi aux syndicats prévoir au minimum la suppression d'environ 700 postes en France et à l'étranger lors d'une réunion de travail, une annonce qui n'a encore de valeur qu'indicative. La Redoute emploie 2.400 personnes en France et 900 à l'extérieur. Sans donner de chiffres, un porte-parole du groupe a concédé que la cession aurait "un impact significatif sur l'emploi". Selon la revue Challenges, Kering pourrait céder La Redoute à la foncière Altarea Cogedim ou au fonds d'investissement OpCapita.

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