LYON, 7 mai 2010 (AFP) - Des salariés du fabricant de lingerie féminine Lejaby ont dénoncé vendredi les motivations "purement financières" de leur direction qui a décidé de délocaliser une partie de la production alors que des élus se mobilisent pour proposer d'autres solutions à la direction.

La direction "délocalise pour augmenter les profits et +faire comme les autres+", a déploré Arlette Bouchet, secrétaire du comité central d'entreprise (CCE) de Lejaby.

Selon les représentants des salariés au CCE, les chiffres transmis par la direction montrent que Lejaby resterait profitable en maintenant tous les ateliers en France. Il déplorent "une solution de facilité qui a montré ses limites dans le passé: une première délocalisation en 2003 n'a pas permis de redresser les ventes, qui se sont effondrées à cause de l'impuissance des directions successives, bien plus que la crise", a continué Mme Bouchet.

La préfecture de l'Ain a prévu d'organiser d'ici fin mai une table ronde sur l'avenir des ateliers de Lejaby, en présence d'élus politiques.

Certains, comme Jean-François Debat, maire socialiste de Bourg-en-Bresse, où un atelier doit être fermé, ont souhaité que soient étudiées "toutes les possibilités qui pourraient être proposées à Lejaby pour financer le développement de l'innovation par d'autres moyens que la suppression d'emplois sur le sol français."

La direction de Lejaby, propriété du groupe autrichien Palmers depuis 2008, a annoncé le 1er avril son intention de fermer trois sites de production en France, dont son berceau historique de Bellegarde (Ain), et de supprimer 197 postes sur 653 en France, dans le but de produire à moindre coût à l'étranger.

Les ateliers de Bourg-en-Bresse et Le Teil (Ardèche) sont aussi concernés.