LVMH gonfle son portefeuille de marques. Le géant du luxe vient d’annoncer « la signature d’un accord en vue de l’acquisition du groupe Hublot » qui appartenait jusqu’ici à Carlo Crocco, son fondateur, ainsi qu’à une société contrôlée par Jean-Claude Biver, dirigeant de l'horloger Hublot depuis quatre ans.

Big Bang Orange 2008

Si le montant de la transaction n’a pas encore été dévoilé, les différents intervenants n’hésitent pas à exprimer leur joie : « Je suis heureux que Hublot rejoigne LVMH […] dont la passion créative est (…) une valeur que j’ai toujours partagée », déclare Carlo Crocco tandis que Jean-Claude River, qui travaillera aux côtés de Philippe Pascal au développement du pôle horloger, se dit « enthousiaste que Hublot puisse profiter du soutien et du leadership (du groupe) ».

Fondé en 1980, Hublot s’inscrit parfaitement dans l’éventail de marques du pôle Montres et Joaillerie du groupe français. Un pôle, soutenu par TAG Heuer, la manufacture Zenith, Dior Montres, les montres Louis Vuitton, Chaumet, Fred et De Beers LV, qui représente 211 millions d’euros au premier trimestre 2008 (soit + 12 %).

Hublot à lui seul engendre 150 millions de francs suisse de recettes « avec une excellente rentabilité », souligne LVMH qui prévoit une forte progression de ce chiffre en 2008. Président des activités Montres et Joaillerie au sein de LVMH, Philippe Pascal précise que « Hublot est une acquisition stratégique et très complémentaire. Son positionnement (…), sa performance financière et son potentiel (…) en font une "rising star" qui vient idéalement renforcer notre groupe Montres et Joaillerie déjà en forte croissance depuis trois ans ».

Depuis peu en Chine et en Inde, la griffe genevoise s’articule autour d’un réseau de distribution « très sélectif et performant, limité à 300 points de vente dans le monde ». Déjà implantée en Espagne, en Allemagne, en France, en Amérique Latine, au Moyen-Orient, en Russie, aux Etats-Unis, … Hublot dispose « d’un fort potentiel en Asie, au Japon, en Amérique du Nord et dans certains marchés européens », conclut LVMH, ravi de son choix.