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5 sept. 2018
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Monoprix : un nouveau portail mode pensé pour rayonner à l’international

Publié le
5 sept. 2018

Prévue initialement pour l’été, la nouvelle version du site marchand de Monoprix côté mode et maison sera plutôt dévoilée cet automne. Une interface qui doit accompagner la montée en puissance des ventes en ligne du distributeur du groupe Casino. Si Monoprix ne génère aujourd'hui en ligne que 2 à 3 % de ses ventes mode, déco et maison, l’enseigne entend atteindre les 10 % à horizon 2020.


La page d'accueil du futur site Monoprix mode - Monoprix


Il était pour cela impératif de rénover le site, devenu quelque peu obsolète. « Ce canal de vente doit être aussi agréable qu’un magasin. Les deux sont d’ailleurs reliés puisque ce travail autour du portail Web nous donne envie de faire évoluer la mise en avant physique des produits en point de vente », livre Lilian Rosas, directrice de l’offre textile et maison-loisirs de Monoprix.

Un travail de redéfinition du site qui a pris plus de temps que prévu. D’abord parce qu’il a été un temps envisagé de fusionner en quelque sorte le site de Monoprix à celui du multimarque MSR, dont il est propriétaire, avant que ce dernier ne soit au final absorbé par la nouvelle acquisition du groupe, l’e-commerçant Sarenza. Ensuite parce que les rouages du back-office donnent du fil à retordre aux équipes. « Le back-office de Monoprix est une vieille dame, cela prend du temps et la refonte de notre site côté courses alimentaires connaît quelques accrocs et des bugs persistent. Nous préférons donc attendre avant de propulser le volet mode. »

Le nouveau site habillement et maison de Monoprix doit devenir plus complet, et resserrer les lien avec ses clients. « Nous nous sommes inspirés de MSR, précise Lilian Rosas, qui cite aussi avec admiration Mr Porter. L’idée est de remettre de l’éditorial en  racontant ce que l’on fait, pour nourrir la communauté, de façon très vivante. On ne peut plus faire de collection aujourd’hui sans donner du sens ». Les produits sont par exemple mis en valeur grâce à de plus grandes images non plus sur fond blanc mais avec des mannequins plongés dans différents décors et prenant des poses plus dynamiques. Un espace de la page d’accueil sera aussi consacré à Instagram, l'incontournable réseau du secteur.


L'enseigne doit tirer parti des réseaux sociaux et va miser davantage sur les influenceurs. - Monoprix


La plateforme se déclinera pour la première fois en « responsive » sur smartphone et surtout, Monoprix s’offrira d’ici 2019/2020 un vrai relais de croissance en proposant la livraison à l’international, ce qui n’est actuellement pas possible. En commençant par les pays limitrophes comme le Benelux, le Royaume-Uni ou l’Espagne. « Nous sommes très demandés hors de France, particulièrement sur le créneau de l’enfant et du bébé, expose Lilian Rosas. Nous séduirions en premier lieu les Français expatriés. »

Voilà de quoi faire rayonner la mode et l’offre maison du distributeur comme tout e-commerçant d’envergure. Mais pas de synergie directe côté image entre Monoprix et Sarenza, exceptée l’offre propre de l’enseigne qui se retrouvera distribuée chez le pure player. « Les territoires de marque entre Monoprix et Sarenza sont assez étanches, chacun a sa clientèle et pour l’instant, on ne travaille pas ensemble », réagit Lilian Rosas.

Au cours de l'exercice 2017, Monoprix et ses 800 magasins ont vu leur chiffre d’affaires (5 milliards d’euros) croître de 2 % en comparable et de 2,8 % en organique. L’habillement représente à ce jour 14 % des ventes totales de l’enseigne et le segment maison 7 %.

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