Lancé il y a quelques mois, le dernier né du leader de la vente en ligne semble bien parti pour se tailler la part du lion sur le marché des sites de déstockage. Baptisé theoutnet.com - contraction en clin d’œil de outlet et de net-a-porter.com, il compte déjà plus de 200 000 abonnés.

Sacs et packaging theoutnet.com

Filiale de net-a-porter.com oblige, theoutnet.com met les petits plats dans les grands. L’objectif, s’éloigner de l’image souvent admise du site de déstockage. Et comme le dit Stéphanie Phair, directrice du site, « le monde de la mode, c’est du fun et du glamour. » Ainsi, tout est pensé pour attirer la clientèle, jusqu’aux sacs et packaging qui n’ont rien à envier à ceux d’une boutique « normale ». Là encore, l’idée est de conduire l’acheteuse à être fière de son achat sur le site.

Plus de 200 marques sont d’ores et déjà disponibles, et leur nombre va croissant. La filiale bénéficie sans conteste de la notoriété de net-a-porter.com, mais pas seulement. En effet, si theoutnet.com peut reprendre certains stocks de son aîné, le site travaille en direct avec les marques. Il a d’ailleurs décroché de belles exclusivités, avec Balmain, Christian Louboutin ou encore Narciso Rodriguez, et qui font écho à celles de net-a-porter.com. Sans compter la liste propre de griffes qui continue de s’étoffer.

Page de theoutnet.com

Une des raisons de cette confiance, outre la parenté, est la stratégie suivie par l’outlet : « protéger l’intégrer des marques que nous référençons, explique la directrice à FashionMag.com. Nous avons les mêmes buts que net-a-porter.com, mettre les marques en avant, être très à l’écoute de notre clientèle. » Les rabais vont de 50 à 60% mais quelle que soit la marque, seuls sont en ligne les « it » des saisons précédentes et les basiques.

Plus de 200 000 personnes sont déjà inscrites, certaines sur les deux sites, mais pour l’essentiel des nouvelles clientes. Et les équipes aux commandes de theoutnet.com, 21 employés actuellement, veillent à ne pas cannibaliser les ressources de l’aîné. « C’était et c’est toujours le risque » explique Stéphanie Phair, mais mesuré. En fait, Nathalie Massenet, fondatrice de net-a-porter.com souhaitait depuis quelques années scinder le « retail » des « soldes », et surtout du déstockage. Ainsi, les deux ont été pensés pour coexister. En témoignent notamment les personnes aux achats. Chaque site dispose de sa propre équipe, cinq pour theoutnet.com dont deux basés à New York où « le potentiel est énorme ». Et d’autres pistes propres à theoutnet.com sont à l’étude, notamment l’homme.