Nina Kaufmann: un air de fraîcheur traverse les rues de Paris

Auteur :

Jean-Paul Leroy

Publié le
30 juin 2014

Un peu partout à travers Paris, fleurit depuis plusieurs mois l’enseigne Nina Kaufmann. Rue Guichard, dans le quartier Passy, rue Saint Dominique il y a deux mois, rue de Courcelles, rue de Chartres, à Neuilly et aussi ailleurs: à Saint Germain en Laye, à Saint-Tropez… Bientôt ce sera le tour de Levallois, Boulogne, Auteuil, rue Saint-Charles dans le XVème arrondissement, Vincennes, Enghien.

Evidemment, ce n’est pas le fait du hasard. Nina Kaufmann, de son vrai nom Margaux Krief, est la fille de Bruno Krief, à la tête de la marque de prêt-à-porter Lynn Adler, et la sœur de David Krief, qui a lancé récemment une ligne de maillots de bain sous la marque Piscine Municipale avec Adrien Albou.

"Nina, c’est mon deuxième prénom, celui de ma grand-mère paternelle aussi, et Kaufmann, c’est le nom de ma grand-mère maternelle", explique Margaux Krief.

Celle-ci s’était vue confier par son père, après avoir fait une école de mode et des stages à New York, le rajeunissement de Lynn Adler, tout en choisissant de lancer aussi sa propre marque, donc Nina Kaufmann.

Le succès de cette dernière, et le vieillissement de Lynn Adler, a changé la donne. Lynn Adler, aujourd’hui sous procédure de sauvegarde, dont elle devrait d'ailleurs sortir prochainement, continue à l'export et via le magasin de gros de la rue Saint-Denis. mais donc plus via une enseigne.

Une nouvelle histoire s’écrit donc… Et manifestement fonctionne bien ! La marque Nina Kaufmann arrive en grande partie à garder dans les boutiques la clientèle historiquement Lynn Adler tout en captant une nouvelle clientèle plus jeune, de 26-30 ans, adepte d’un produit où la broderie est essentielle, indienne, thaïlandaise, orientale… "Une sorte de synthèse entre l’Orient et l’Occident", souligne Margaux Krief.

Par saison, Nina Kaufmann propose entre 150 et 200 modèles à prix jugés accessibles, avec par exemple des vestes brodées à la main à 300 euros. "Nous offrons un produit différent dans une ambiance différente. En témoignent des boutiques qui présentent la marque bien sûr mais aussi des produits chinés lors des voyages de Margaux, des carnets, des luminaires, des papiers peints ("vendus même chez Merci", dit-elle), de la déco, etc. Une personne a d’ailleurs été engagée pour harmoniser les boutiques entre elles.

Nina Kaufmann sera aussi au prochain Who’s Next. Aujourd’hui, outre les boutiques à l’enseigne, la marque compte une cinquantaine de revendeurs. Elle est notamment présente au Japon, en Italie, en Russie, etc.

Toute jeune, Nina Kaufmann rêve de France et d’export, de la rue Saint-Honoré, de Saint-Germain… des-Prés. "Mais Nina Kaufmann est récente", revendique Margaux Krief.