Oakwood a pris un virage très mode

Auteur :

Anaïs Lerévérend

Publié le
28 janv. 2013

Acteur historique du marché du cuir, Oakwood a su renouveler son approche pour coller à l'air du temps. Lancée en 1988 par le fournisseur Cuirco Diffusion et son fondateur Naïm Arditi, la marque a suivi la révolution qui a marqué son secteur ces dernières années. "Depuis cinq ans environ, la problématique a complètement changé, explique Naïm Arditi. Depuis nos débuts, nous travaillions pour les "cuireux" (les revendeurs de cuir, ndlr), ils étaient clients des grands classiques, le pilote ou le bombardier par exemple. Mais ce métier a aujourd'hui presque disparu, on n'achète plus son cuir chez un spécialiste", constate le fondateur de la société.

Oakwood a donc pris un virage mode et féminin pour sortir du modèle monoproduit. Alors que la répartition homme/femme était auparavant équilibrée, elle a basculé en quelques années jusqu'à porter la femme à 75% de son activité. La demande des multimarques mode a durablement modifié l'offre vers de plus petites quantités mais infiniment plus de propositions. La couleur a fait une entrée fracassante dans les collections, les aspects ont été multipliés, les formes de blousons démultipliées, jusqu'à jouer aujourd'hui les mélanges matières qui ont également permis d'élargir la gamme de prix (il faut compter entre 259 et 499 euros pour un blouson féminin aujourd'hui).

Recensant aujourd'hui 3000 clients en France, et environ 2000 à l'étranger, Oakwood a également développé un modèle de réassort express que sa dimension lui permet, car la société Cuirco Diffusion a continué à développer son activité "private label". Elle a également élargi son champ d'action, aux pantalons, actuellement en belle progression, robes ou jupes, elle a ajouté depuis un an environ une ligne de sacs et ceintures découlant de sa collection principale.

Oakwood propose également depuis deux saisons des fourrures. "Un peu à la manière du cuir il y a quelques années, la fourrure rajeunit et se démocratise, constate Naïm Arditi. La fourrure n'a plus d'âge aujourd'hui". Avant elle en effet, le cuir était devenu transgénérationnel, offrant à ses spécialistes comme Oakwood un nouvel éventail de clients, et surtout de clientes, et autant de nouvelles envies à incarner.