Olivier Guyot
10 sept. 2015
Onepiece fait des réseaux sociaux un véritable canal de distribution
Olivier Guyot
10 sept. 2015
Onepiece explore au maximum son potentiel social média. Et pour la marque norvégienne qui, dès ces débuts en 2010, a su placer ses combinaisons mode et colorées auprès des stars de la pop américaine et anglaise, Twitter, Facebook et Instagram ne représentent pas seulement des outils marketing. L’an dernier, la marque explique avoir réalisé 10 % de son chiffre d’affaires, de 15 millions d’euros, grâce à ses « followers ».
« Nous avons créé une plate-forme pour les inciter à devenir nos ambassadeurs. Ils touchent une commission. Pour les meilleurs d’entre eux, nous leur offrons des prix spéciaux. Ponctuellement, cela peut être des restaurants ou des sorties, explique Thomas Adams, directeur général et cofondateur. Et pour 10 d’entre eux, qui venaient d’un peu partout, nous les avons emmenés pour une semaine à bord d’un yacht dans les Caraïbes. Sur place, ils faisaient aussi vivre leur aventure à leur communauté. »
Confiants dans leur potentiel, les créateurs ont d'ailleurs créé une nouvelle société, Brandbassador.com, qui veut mettre en place ce type de plates-formes pour des marques de tous secteurs.
Et l’équipe de Onepiece veut encore renforcer ce potentiel. Elle met en place sa « monnaie » réseaux sociaux qui a d’abord été testée l’an dernier dans un shop in shop new-yorkais. Cette fois, elle la développe sur son site Internet.
Le concept est simple : plus le client possède de contacts sur un réseau social, plus il bénéficie de réductions importantes sur le site de la marque. Et s’il couple différents réseaux sociaux, celles-ci augmentent encore… jusqu’à un seuil de 150 euros.
L’initiative est d’abord testée en France ces jours-ci avant d’être généralisée au niveau européen. Onepiece compte ainsi recruter de nouveaux ambassadeurs populaires sur YouTube, Instagram, Facebook ou Twitter.
Pour autant, cette offensive ne signifie pas un abandon des canaux classiques de distribution. « Cela peut rapidement représenter 15 % des ventes, mais nous aurons toujours besoin des magasins, des initiatives ponctuelles et de nos concept stores », précise le cofondateur.
La marque a d'ailleurs largement renforcé son offre en termes de style de combinaisons, mais aussi avec d'autres vêtements qui représentent aujourd'hui 25 % de son offre.
La marque ouvre donc, pour six mois, une boutique de 35 mètres carrés au 51 rue du Temple, à Paris, où elle va présenter ses collections. Elle va aussi s’installer à Méribel en décembre pour la saison hivernale et met sur pied des événements, notamment avec un party-bus sur l’arc alpin. Elle prévoit d’autres ouvertures à Berlin et Munich, ainsi que dans des centres commerciaux aux Etats-Unis, où elle a installé un bureau marketing fin 2014.
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