A 40 ans, Patrick Robinson retourne sur ses terres d’origine avec Gap puisque c’est outre-Atlantique que l’on retrouve le créateur de mode. Il sera en charge du stylisme des lignes féminines et masculines, des accessoires et de la lingerie de la griffe américaine. Une griffe qui booste le style de son vestiaire face à ses difficultés financières.

Gap collection printemps-été 2007

Pour enrayer le déclin de ses profits, l’enseigne, dont les ventes ont accusé un recul de 7 % entre 2005 et 2006 à nombre comparable de magasins, dope sa créativité. Après la vaste opération Gap Red pour la lutte contre le sida et sa collaboration avec les trois vainqueurs du concours CFDA-Vogue Fashion Fund (Doo.Ri, Rodarte et Thakoon), la marque californienne aux 3 100 points de vente confie le style de Gap et de Gap Body à Patrick Robinson dont Marka Hansen, la présidente de Gap en Amérique du Nord, apprécie le travail. « Il apporte une grande expérience – de la mode haut de gamme au marché de masse – démontrant son aptitude à interpréter et à créer des styles nouveaux et sobres fidèles à l’esthétique de Gap », confie-t-elle.

Originaire de Memphis, cet ancien élève diplômé de la Parsons School s’est déjà distingué chez Giorgio Armani où il a œuvré pour Le Collezioni White Label de 1990 à 1994 avant de travailler chez Anne Klein et Perry Ellis aux Etats-Unis. De retour sur le continent européen depuis 2005, Patrick Robinson était directeur artistique de Paco Rabanne à Paris et avait dernièrement pensé une collection en édition limitée pour Target.