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19 mars 2011
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Perrin Paris ouvre une boutique-showroom dans la capitale

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19 mars 2011

Au 35 rue des Petits Champs, à quelques dizaines de mètres de la Galerie Vivienne, dans une jolie cour se trouve la boutique Perrin Paris. Une adresse pour initiés qui correspond à la stratégie française de cet ancien artisan tanneur et gantier, devenu maroquinier: susciter le désir par la rareté. La petite boutique fait office de vitrine à côté du siège de la marque. Dans un camaïeu de beige et un chic rétro, ce petit écrin reprend le concept de la première boutique de Perrin Paris, à Los Angeles.

Perrin Paris
Les "Ball bags" et la pochette "Je te tiens" de Perrin Paris.

La maison a en effet vu plus grand à Los Angeles, avec une boutique 10 fois plus grande que la petite parisienne dans le quartier de Beverly Hills. Ouverte en 2009, on y vend chaque jour un "ball bag", l’un des modèles phares. "Nous nous sommes fait un nom sur le secteur red carpet, spécifique à cette ville", affirme Michel Perrin. La marque est également distribuée dans des multimarques de New York et Newport, mais aussi chez Harvey Nichols à Londres.

Se faire connaître en France par le bouche à oreille (et la presse) fait partie des objectifs, mais le principal reste de consolider le marché américain, qui représente 80% du chiffre d’affaires de Perrin Paris. Le Pdg aimerait notamment ouvrir une troisième boutique, à New York cette fois-ci. La boutique parisienne est en fait complémentaire de la stratégie américaine. La boutique deviendra showroom deux fois par an, le temps de recevoir les acheteurs américains, entre autres, et de bien ancrer l’image de marque à Paris.

La maison familiale créée en 1893 a pour logo les ciseaux de l’artisan, mais l’usine du fief de Saint Junien dans le Limousin est devenue un musée. Son savoir-faire en mégisserie et en ganterie haut de gamme avait fait sa réputation, mais l’écroulement du marché l’avait poussée à se reconvertir dans le gant à usage professionnel. En 2006, Michel Perrin, arrière petit-fils de la fondatrice, recapitalise l’entreprise et étend ses activités aux sacs. Son épouse franco-américaine, Sally Perrin est la directrice artistique, et leur fille est l’image de la marque.

La ligne alors choisie est celle de basiques intemporels dans des matières exceptionnelles, cuirs classiques de grande finesse, mais aussi autruche, anguille, et même galuchat pour des pochettes et minaudières. Une pointe d’humour dans certaines pièces rappelle la première activité de Perrin Paris, sous forme de références aux mains. Des doigts qui apparaissent en surpiqure sur une pochette, une minaudière en forme de gant, une pochette avec des bagues où glisser ses doigts pour la tenir, des coutures qui rappellent celles spécifiques des gants. En plus de ces derniers et des sacs, des lunettes à branches cuir sont apparues dans les collections depuis 2 ans. Des traitements plus simples aux plus exceptionnels, les sacs valent par exemple entre 800 et 3000 euros en moyenne.

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