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11 janv. 2014
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Pitti Uomo s’est achevé sur un bilan positif

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11 janv. 2014

Premier salon de la saison automne/hiver 2014-15, le Pitti Uomo s’achève sur un bilan plus que positif. Selon les premières estimations recueillies par les organisateurs, le salon de référence pour la mode homme, qui s’est tenu à Florence du 7 au 10 janvier, a attiré près de 30 000 visiteurs, dont 21 000 acheteurs contre 20 600 l’an dernier.

Pourtant, le pari n’était pas gagné d’avance. Le calendrier ne jouait guère en faveur de cette 85ème édition, contrainte de se superposer à la fashion week masculine de Londres et se trouvant à cheval sur les fêtes de début d’année. "En dépit de cette situation compliquée, nous avons très bien tenu. Nous avons rattrapé notamment avec deux jours de folie une première journée en demi-teinte. Le 7 janvier était une date impossible. Malheureusement nous n’avions guère d’alternative", commente l’administrateur délégué de Pitti Immagine, Raffaello Napoleone.

Pitti Uomo se confirme comme rendez-vous incontournable du mesnwear


Confirmant leur forte présence depuis plusieurs saisons, les acheteurs étrangers sont venus en nombre (7 800 tout comme en janvier 2013), provenant de plus de 120 pays, dont certains ne fréquentaient guère le Pitti il y a encore peu, de l’Afrique à l’Océanie, etc. Parmi les nations arrivées en tête en terme de nombre: le Japon, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie, la France, l’Espagne et la Turquie. A signaler la forte progression des acheteurs américains ainsi que celle des points de vente coréens, "nouvelle grande frontière asiatique", selon les organisateurs du salon.

La vraie surprise provient du retour en force des acheteurs italiens (13 000), en hausse de 4%. "Cette édition a vraiment été extraordinaire, surtout avec cette progression des Italiens. C’est un grand signal d’énergie et de positivité", estime Raffaello Napoleone, qui loue la qualité des collections et le travail des entreprises.

"A la fin de la troisième journée, nous comptabilisions déjà 3 800 visiteurs sur notre stand, soit 25% de plus par rapport à notre moyenne habituelle. Un chiffre impressionnant", s’enthousiasme Enrico Acciai, directeur général de Industries Sportswear (Henry Cotton’s, Marina Yachting, etc.). "Nous avons eu des acheteurs de très bon niveau, notamment asiatiques, ainsi que de nombreux Italiens provenant de boutiques importantes, qui semblent tous un peu déchanter par rapport aux grandes griffes", poursuit-il.

La section de Pitti Uomo dédiée à la femme, Pitti W


Même les petites marques semblent y avoir trouvé leur compte, comme l’illustre Kavita Parmar, fondatrice de Ioweyou, une ligne d’habillement valorisant le travail artisanal et la traçabilité. "Près de 15 clients nous ont passé commande, sans compter les très bons contacts que nous avons pu nouer au Pitti", souligne-t-elle. La turque Rumisu, une autre jeune marque, voit quant à elle en Pitti davantage un lieu de "relations publiques". "C’est moins business que le Super (salon féminin organisé par Pitti Immagine à Milan). A Florence, nous avons rencontré surtout des journalistes et des designers, ce qui nous a permis de nous confronter aux autres, mais nous n’avons pas eu de commandes", regrette le titulaire.

"Pitti Uomo est le premier salon européen. Etant le premier dans le calendrier de la saison, les acheteurs commencent à y construire leur choix. C’est logique qu’ils ne passent pas tout de suite leurs commandes. Mais ici, on voit quasiment tous les acheteurs, c’est très intéressant", souligne Patrick Beerens, patron de deux marques françaises de niche, les marinières Orcival 1939 et la ligne de workwear Vétra 1927. "La perception, c’est qu’il y a eu une moindre affluence, mais avec des acheteurs de qualité", résume un petit fabricant italien.

La nouvelle section dédiée au jeune au Pitti Uomo


"Pitti Uomo devient toujours plus une sorte d’arc-en-ciel, où l’on trouve de tout, toutes les couleurs désirées", conclut Raffaello Napoleone. Le salon florentin poursuit en effet sont travail de défricheur. Aux côtés des collections classiques et informelles, il a proposé pour cette édition "The Latest Fashion Buzz", une toute nouvelle section dédiée aux jeunes talents internationaux, qui a remporté un vif succès. Une sélection d’une dizaine de marques, réalisée avec L'Uomo Vogue et GQ Italie, qui sera rééditée en juin.

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