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13 déc. 2019
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La K-Beauty met toujours en émoi les poids lourds de la cosmétique

Publié le
13 déc. 2019

En début de semaine, Beiersdorf annonçait avoir pris une participation "significative" dans LYCL, devenant le second actionnaire de cette start-up de Séoul qui office dans le domaine de la beauty tech. L’objectif du groupe allemand propriétaire entre autres, de Nivea et La Prairie : séduire les consommateurs les plus connectés et gagner des parts de marchés en Corée du Sud et dans sa région.


Beiersdorf a pris une participation dans LYCL Inc, la société sud-coréenne qui détient notamment la marque Unpa.Cosmetics - Beiersdorf


En entrant au capital de LYCL, qui se structure autour de unpa.me, une plateforme d’avis sur les produits de beauté coréens, plalett.me un réseau d’influenceurs et Unpa.Cosmetics, une marque de soins pour la peau, Beiersdorf devrait ainsi atteindre près de 1,2 millions de consommateurs potentiels.

Cette prise de participation intervient un an presque jour pour jour après l’ouverture à Séoul de Nivea Accelerator NX, l’incubateur du groupe Beiersdorf dédié aux marques de beauté sud-coréennes. Une structure qui héberge aujourd’hui cinq marques/sociétés, dont LYCL.

Et ces dernières années les acquisitions et prises de participations dans des pépites de la cosmétique sud-coréenne se sont multipliées : L’Oréal avec la marque de maquillage coréenne Stylenanda, Unilever avec le fabricant de cosmétiques Carver ou LVMH en 2016 avec Clio Cosmetics.

Le 18 novembre dernier, le groupe américain Estée Lauder a de son côté fait l’acquisition de la totalité des titres de Have & Be Co., la société coréenne qui chapeaute les deux marques Dr. Jart+ et Do The Right Thing. En 2015, le groupe avait déjà réalisé un premier investissement en prenant une participation minoritaire au capital de l’entreprise basée à Séoul. Et en quatre ans, la marque Dr. Jart+ aurait dépassé à elle seule les 500 millions de dollars (près de 452 millions d'euros) de chiffre d'affaires annuel, séduisant une clientèle asiatique mais également nord-américaine. Selon Estée Lauder, Have & Be Co.serait désormais valorisée à 1,7 milliard de dollars (1,5 milliard d'euros).
 
Et la déferlante K-Beauty (expression qui désigne la beauté coréenne) est loin d’être terminée. Selon Allied Market Research*, la beauté coréenne, qui en 2018 pesait 9,3 milliards de dollars,  devrait atteindre d’ici 2016 les 21,8 milliards de dollars signant une croissance annuelle moyenne de 11,3 %. “Clean”, “Green” ou “Tech”, les marques de beauté sud-coréennes couvrent toutes les grandes tendances de fond qui traversent l’industrie. Une force qui leur permet de séduire de nombreux marchés. Dernière la zone Asie, l’Amérique du Nord est ainsi son deuxième marché.

L’Europe, actuellement son troisième marché, devrait pour sa part connaître la plus forte progression d’ici sept ans. Très performante également dans le réseau travel retail, la K-Beauty devrait connaître une croissance  de ses ventes en ligne de 13 % entre 2019 et 2026.


*Extraits de l'étude de la société américaine Allies Market Research "K-Beauty Products Market by Product Type, End User, and Distribution Channel: Global Opportunity Analysis and Industry Forecast, 2019-2026".
 

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