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Clémentine Martin
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6 avr. 2020
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La mode britannique durement touchée par la crise liée au coronavirus

Traduit par
Clémentine Martin
Publié le
6 avr. 2020

Sans surprise, le rapport mensuel de BDO à propos du commerce de détail publié vendredi identifie mars 2020 comme le pire mois jamais connu par le retail britannique.


Covent Garden, à Londres, fait partie des zones commerciales habituellement bondées et aujourd’hui complètement désertées. Mars est le pire mois jamais enregistré par le commerce de détail britannique. - Photo: Sandra Halliday


Au cours du mois, les consignes données pour enrayer la propagation de l’épidémie de Covid-19 au Royaume-Uni ont évolué vers un confinement total. Les ventes comparables en boutiques ont enregistré une chute record de 34,1 %. Les ventes comparables totales, cumulant ventes physiques et vente en ligne, perdent tout de même 17,9 %. Une triste performance en comparaison de la hausse de 6,5 % enregistrée en mars 2019.

Malheureusement, ce n’est pas non plus une surprise : la mode est la grande perdante de l’économie et enregistre une dégringolade de 40,4 % des ventes en boutiques, contre une hausse de 8,2 % l’année dernière. Les chiffres reflètent bien la dégradation de la situation au cours du mois et baissent régulièrement, jusqu’à un plongeon de 99,28 % des ventes des entreprises de mode la dernière semaine de mars.

S’agissant de la première semaine de confinement obligatoire, peut-être était-ce écrit d’avance. Mais cette semaine comprend tout de même deux jours où les clients étaient encore autorisés à se rendre en boutiques, ce qui montre bien à quel point l’activité commerciale physique souffrait déjà de l’épidémie avant le durcissement des mesures. D’après BDO, mars 2020 est le pire mois jamais connu par le secteur de la mode.

Sur la même période, les ventes d’ameublement et articles ménagers perdent 26,1 %. Pour les équipements domestiques, il s’agit des plus mauvais résultats depuis mai 2018. À la même période l’an dernier, cette catégorie réalisait des ventes en hausse de 9 %.

Les ventes globales hors boutiques physiques gagnent 13,7 %, une hausse prévisible venant du report de certains achats physiques sur la vente en ligne. Mais il n’y a pas non plus de quoi se réjouir si l’on considère que cette croissance était de 18,7 % à la même période l’an dernier. La demande en berne fait ici encore de la mode la catégorie la plus affectée.

Les clients se concentrent sur les achats essentiels et ne dépensent pas dans des achats plaisir.



Selon BDO, la baisse de trafic dans les boutiques physiques entraînée par les mesures de confinement et d’isolement a eu des conséquences sur la nature même de la demande : les clients se concentrent sur les achats essentiels et ne dépensent pas dans des achats plaisir.

Sophie Michael, la directrice retail et wholesale de BDO, déclare : "Il n’est pas surprenant de constater que mars est le pire mois jamais connu par l’activité commerciale de détail, car l’épidémie de Covid-19 a eu un impact immédiat sur la demande des clients pour les articles non essentiels."

"Les acheteurs sont très prudents dans leurs dépenses et c’est bien compréhensible, puisque toute la nation est préoccupée par les conséquences de la crise sur l’emploi. Pour la plupart des boutiques, les ventes physiques représentaient jusqu’à maintenant la plus grande part des revenus, et elles doivent aujourd’hui apprendre à exploiter des canaux non physiques et lutter avec acharnement pour leur survie. Il est probable que la pandémie n’ait fait qu’accélérer la défiance des consommateurs envers le commerce physique, et les acheteurs vont s’habituer graduellement à acheter en ligne."

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