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29 oct. 2020
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SMCP maîtrise le recul sur la France au troisième trimestre

Publié le
29 oct. 2020

Cette semaine, SMCP a annoncé des ambitions à cinq ans regardant avec insistances vers la Chine. Pour la direction du groupe français, dont le chinois Shandong Ruyi est le propriétaire, les tendances de consommation et les projets se situent en Asie à moyen terme. Pour autant, la zone Asie-Pacifique n’est aujourd’hui "que" le troisième marché du groupe composé de Sandro, Maje, Claudie Pierlot et De Fursac, mais effectivement le plus résilient depuis le début 2020.


Maje a été la marque à le mieux résister sur le trimestre dernier - Maje


Sur son trimestre clos fin septembre, le groupe français dirigé par Daniel Lalonde a accusé un recul de 10,6% de ses ventes en organique (-9,5% en données publiées intégrant le rachat de De Fursac et l’effet de change négatif) à 248,4 millions d’euros. Une nette amélioration après les -47% au deuxième trimestre. La direction précise que "le trafic en magasins est resté faible en raison de l'absence persistante du tourisme, mais le groupe a enregistré des taux de conversion solides". Au global, les ventes en magasins en recul sont en partie compensées par une montée en puissance de l’e-commerce qui progresse de 27,6%.
 
"La performance du troisième trimestre est encourageante. Je suis particulièrement satisfait de nos chiffres en Chine Continentale, qui sera, sans aucun doute, un moteur-clé de notre croissance future, explique Daniel Lalonde. Cependant, l'intensification de la pandémie de Covid-19 dans le monde, limite encore la visibilité. Aussi, nous demeurons prudents quant aux trimestres à venir."

Forte de 406 magasins, la zone Asie-Pacifique, avec près de 66 millions d’euros sur le trimestre, enregistre une croissance de ses ventes de 13,8% en organique par rapport à la même période l’an dernier, avec la Chine continentale qui bondit de près de 30%. Le groupe précise que cette progression se fait dans ses magasins et en e-commerce, notamment via ses opérations sur T-Mall et souligne toutefois que toute l’Asie ne bénéficie pas de la dynamique chinoise. "Si la Corée du Sud et Taïwan ont affiché une forte croissance, les conditions de marché demeurent difficiles à Hong-Kong, Macao et Singapour."

La France est l’autre marché qui affiche des signes de regain. Sur le trimestre dernier, le groupe, qui a dix magasins en moins dans l’Hexagone par rapport à la même période l’an passé, voit ses ventes reculer de 8,3% en organique à 89,5 millions d’euros. Si les zones touristiques restent désertées, les magasins de quartier et en régions affichent des performances encourageantes.

"Le mois d’août a enregistré une bonne performance, notamment soutenue par des effets calendaires positifs liés au décalage des soldes d'été qui ont été repoussés de trois semaines par rapport à 2019. Dans l'intervalle, le e-commerce a continué de générer une croissance forte à deux chiffres". A noter que le groupe a fermé six magasins Suite 341, son concept multimarques qu’il va définitivement fermer et qui ne dispose plus que de 38 unités. La direction entend d’ailleurs fermer quarante à cinquante magasins sur la France en 2021, De Fursac étant le seul label à bénéficier d’un renforcement de son réseau.
 
Sur le reste de l’Europe, en revanche, la dynamique est moins intéressante. Le chiffre d’affaires accuse un repli de 20,6% à moins de 70 millions d’euros, malgré une "bonne résilience" de l’Allemagne, l’Europe du Nord et la Russie. Les difficultés en Italie, Espagne et Royaume-Uni ont plombé le trimestre. Enfin outre-Atlantique, avec des points de ventes situés dans les villes les plus touchées par la pandémie et les mesures sanitaires, les ventes se sont effondrées de près d’un tiers, à 23,4 millions d’euros.

Côté marques, Maje se défend le mieux sur le trimestre avec un chiffre d’affaires de 99 millions, en recul de 7,7% en organique alors que Sandro encaisse un repli de 11,8% à 116 millions d’euros. Les deux autres marques, Claudie Pierlot et De Fursac réalisent un chiffre d’affaires cumulé de 33,4 millions d’euros. Deux marques que le groupe entend renforcer ou repositionner avant de les faire monter en puissance à l'export.
 
 
 
 

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