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Paul Kaplan
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22 janv. 2021
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Avant la pandémie, chez Victoria Beckham, les ventes augmentaient mais les pertes aussi

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Paul Kaplan
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22 janv. 2021

Au cours de l'exercice précédent la pandémie, malgré des ventes en hausse, les pertes se sont accentuées chez Victoria Beckham, qui a lourdement investi dans le lancement de sa gamme de produits de beauté — c'est du moins ce que montrent les résultats qui doivent être déposés à la Companies House, le registre britannique du commerce et des sociétés.


Victoria Beckham - Automne-Hiver 2019 - Prêt-à-porter féminin - Londres - © PixelFormula


Cette nouvelle s'inscrit dans le cadre d'un rapport plus étendu sur l'empire commercial combiné de David et Victoria Beckham. Le couple a engrangé 14,5 millions de livres (16,3 millions d'euros) en 2019, ainsi que des dividendes s'élevant à 7,1 millions de livres (8,0 millions d'euros) en 2020.

Mais alors que la perte nette de la marque de mode Victoria Beckham a atteint 16,6 millions de livres (18,6 millions d'euros) en 2019, Victoria Beckham Holdings Limited (VBHL) et David Beckham Ventures Limited (DBVL) ont vu leurs revenus augmenter pendant la même période.

DVBL est une société de gestion de marque qui contrôle les activités commerciales liées à la marque David Beckham, comme le contrat de l'ancien footballeur avec Adidas. Au cours de l'année, elle a racheté les 33% encore détenus par XIX Entertainment ; les Beckham sont désormais les seuls propriétaires de la société.

Le label Victoria Beckham lui-même, détenu par Beckham Brand Holdings Limited, XIX Entertainment et la société de capital-investissement NEO investment Partners, a vu ses revenus augmenter de 7% pour atteindre 38,3 millions de livres (43,0 millions d'euros) pendant l'exercice. Cette année-là, la société s'est lancée dans la beauté et a développé ses activités de gros ; ses ventes e-commerce ont augmenté.

Mais le lancement de sa gamme de produits de beauté a également suscité des frais importants, occasionnant une perte plus importante que celle de l'exercice précédent, qui s'élevait à 12,5 millions de livres (14,0 millions d'euros). Pourtant, si ces coûts de lancement n'avaient pas été pris en compte, la perte n'aurait été "que" de 4,5 millions de livres (5,1 millions d'euros), contre 10,5 millions de livres (11,8 millions d'euros) pour l'exercice précédent. En d'autres termes, l'entreprise était sur la bonne voie avant que la crise sanitaire ne ravage le secteur de la mode et du luxe.

2020 a frappé de plein fouet l'entreprise, son flagship Douvres Street ayant été contraint de fermer ses portes pendant les confinements. Le résultat net a également été affecté par le fait que l'entreprise s'est refusée à accepter les aides financières du gouvernement britannique, qui lui auraient permis de placer son personnel en chômage partiel. Si Victoria Beckham avait initialement l'intention de profiter de ce soutien, elle a fini par changer d'avis pour éviter de ternir son image.

Certains articles de presse ont remis en question l'avenir du label, car les résultats comprennent également un avertissement de "continuité de l'exploitation". Mais les cadres de l'entreprise affirment qu'ils s'efforcent d'atteindre le seuil de rentabilité. D'ailleurs, les derniers chiffres de Superdry, publiés cette semaine, contenaient un avertissement similaire, décrit par son PDG comme une simple exigence technique. Le document publié pour la société Beckham est également accompagné d'une déclaration selon laquelle le couple continue à soutenir l'entreprise. Les actionnaires ont versé plus de 9 millions de livres à l'entreprise en avril dernier afin de régler un prêt qui arrivait à échéance, et soutenir ses opérations pendant la pandémie.

Quant aux activités liées à David Beckham, qui a lancé de nouveaux projets comme "DB Eyewear" dans le cadre d'un accord avec Safilo au cours de l'exercice, les ventes de DBVL sont passées de 15,6 à 16,2 millions de livres (de 17,5 à 18,2 millions d'euros). Mais ses bénéfices avant impôts sont tombés de 14,8 à 11,3 millions de livres (de 16,6 à 12,7 millions d'euros), une baisse liée à un don d'un million de livres à l'Unicef, à l'embauche de nouveaux employés et à la résolution de problèmes de change défavorables. Le bénéfice après impôt a atteint 9 millions de livres (10,1 millions d'euros), contre 11,5 millions de livres (12,9 millions d'euros) au cours de l'exercice précédent.

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