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4 mai 2021
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Arnaud Bruillon (Finsbury): "Comment payer un loyer, souvent stratosphérique alors qu’il n’y a pas de recettes?"

Publié le
4 mai 2021

Depuis plus de trente ans, Arnaud Bruillon se consacre à Finsbury, la marque premium de souliers masculins qu’il a rachetée en 2010 après y avoir débuté sa carrière comme vendeur, puis franchisé. Alors qu’en 2020, fortement impacté par la crise sanitaire, Finsbury a perdu la moitié de ses 46 millions d’euros de chiffre d’affaires, Arnaud Bruillon déplore le manque d’aide de l’État dont bénéficient les spécialistes de l’équipement à la personne, et souligne notamment l’absence d’encadrement des relations avec les bailleurs. Son témoignage s’inscrit dans notre série d’entretiens avec des commerçants ébranlés par la pandémie.


Chaussures de la marque Finsbury


"Aujourd’hui je passe deux jours par semaine accompagné de mon directeur financier et de mon directeur à négocier avec des bailleurs, car l’État n’a mis en place aucun dispositif pour encadrer ces négociations et imposer des mesures équitables", indique Arnaud Bruillon. A la tête d’un réseau de 67 boutiques françaises,  en succursales et franchises, le chef d’entreprise souligne que depuis mars 2020 les magasins de centre-ville sont restés fermés cinq mois et demi, et ceux des centres commerciaux sept mois et demi. "Comment payer un loyer, souvent stratosphérique alors qu’il n’y a pas de recettes. Et même si le bailleur consent à une exonération d’un mois, la valeur locative n’est plus la même avec la crise", déplore Arnaud Bruillon.

Reconnaissant que la France est tout de même plutôt bien lotie en matière de soutien, le patron juge qu’il existe toutefois "des trous dans la raquette". "Nous n’avons pas perçu un centime d’aide, seulement bénéficié des PGE qui sont, je le rappelle, de la dette. Des millions que j’ai acceptés d’emprunter pour aller au bout de la crise, mais qui restent un prêt".

Arnaud Bruillon explique que certains freins l'empêchent de prétendre aux aides, les entreprises dont l’effectif dépasse les 49 personnes n'étant par exemple pas éligibles au fonds de solidarité. "Pour mes succursales je n’ai donc bénéficié d’aucune aide, alors que les franchisés, qui ne sont pas des salariés du groupe peuvent y prétendre. Et même en tant que franchiseur, puisque j’ai la double casquette, je n’ai pas d’aide, alors que je finance les stocks", détaille-t-il. Des stocks qui pèsent désormais lourds sur la trésorerie, en raison notamment de la succession des périodes de fermetures et d’ouvertures des magasins.

Quant au digital, la crise n’a fait selon lui qu’accélérer une tendance existante, mais pour un réseau qui réalise 80% de ses ventes en boutiques cela ne compense rien. Autre point noir, le télétravail qualifié d’"ennemi numéro 1 du commerce". "La fermeture des magasins pèse pour 50% de la chute de notre chiffre d’affaires, mais l’autre moitié c’est le télétravail de nos clients. Si on rouvre les boutiques mais on continue de dire aux gens restez chez vous ça n’a pas de sens".

Arnaud Bruillon, qui regrette que le secteur de l’équipement à la personne ne bénéficie pas du même soutien que d’autres, se dit toutefois confiant, et estime que Finsbury a les moyens de traverser cette zone de turbulences inédite.

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