Pimkie en passe d'être vendue à Lee Cooper France, Kindy et Ibisler Tekstil

Auteur :

Marion Deslandes

Publié le
26 oct. 2022

En quête d'un repreneur depuis le printemps, l'enseigne de mode féminine Pimkie connaît ses futurs nouveaux propriétaires. Et ils sont au nombre de trois: la famille Mulliez a choisi d'entrer en négociations exclusives avec un consortium composé des sociétés Lee Cooper France (spécialiste du jean), Kindy (fabricant de chaussettes) et Ibisler Tekstil (fournisseur textile turc), indique-t-elle dans un communiqué. L'opération, dont le montant n'a pas été communiqué, devrait être finalisée en début d'année 2023.

Le 19 mai dernier, l'actionnaire nordiste (la famille Mulliez) avait annoncé aux représentants du personnel qu'il avait décidé de se séparer de l'enseigne en difficulté, en raison notamment de l’investissement conséquent à mettre en place pour redresser l’entreprise.

"Pimkie est une marque forte qui s’appuie sur la qualité de ses équipes et son expérience de plus de 40 ans. Nous sommes convaincus du potentiel de développement de cette enseigne et de la complémentarité des savoir-faire en présence", déclare Salih Halassi, président de Kindy.

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Le périmètre repris par les acquéreurs concernerait pour l'instant la totalité de l'entreprise, précise une source interne à FashionNetwork.com. Par la suite, une éventuelle restructuration sera sans doute mise en place, renchérit-elle, soulignant par ailleurs que Lee Cooper France est majoritaire au sein du groupe de repreneurs. De plus, c'est le patron de Kindy qui pourrait prendre la direction de Pimkie.

Ayant totalisé plus de 600 adresses par le passé, l'entreprise née en 1971 et basée à Villeneuve d'Asq s’appuie aujourd’hui sur un réseau de 426 points de vente, dont 311 sont situés en France, 37 en Allemagne et 26 en Espagne. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 194 millions d’euros durant l’année 2020, marquée par la pandémie de Covid-19.

Depuis début 2022, Pimkie est dirigée par le spécialiste du retournement d'entreprises Philippe Favre, après le départ de son directeur général Yann Hinsinger en fin d'année 2021.

En 2018, déjà, l'enseigne avait connu un épisode de restructuration, occasionnant la perte de plus de 200 emplois (via un plan de départs volontaires) et la fermeture de 37 boutiques en France. Elle a également réduit la voilure à l'export ces deux dernières années, fermant ses filiales belge, autrichienne et suisse, et basculant en franchise ses activités en Allemagne, en Espagne et au Portugal.