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9 juin 2012
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Quiksilver voit ses marges se contracter

Publié le
9 juin 2012

Au terme de ce second trimestre, Quiksilver peut au moins afficher un sourire sur l’une de ses régions. Sur la zone Asie-Pacifique, le groupe voit son chiffre d’affaires net progresser de 24% avant taux de change. Après le passage en dollars, celui-ci réalise même +27% par rapport à la même période un an plus tôt et atteint 74 millions de dollars US (59 millions d'euros). L’antenne Asie-pacifique voit même ses pertes se combler radicalement (-4 millions contre -81 millions l’an passé).


Au niveau européen, le groupe attribue la progression de ses ventes en partie à la croissance de DC. Visuels DC


Au niveau global, le groupe enregistre une progression de 5% de son chiffre d’affaires avant taux de change à 492 millions de dollars US (395 millions d’euros). Le marché américain enregistre une hausse de 5% à 221 millions de dollars.

Les marchés européens sont en revanche clairement désignés par la direction internationale comme "impactés par une incertitude économique". D'ailleurs, alors que le groupe communique sur ses résultats trimestriels, l'Europe détaille ses chiffres semestriels et préfère souligner que depuis deux ans la branche a réduit sa dette nette de 21%. Malgré ce léger flou, on en retire que les ventes sur ce marché progressent légèrement.

La direction européenne constate que ses ventes ont été portées par la marque DC, mais aussi par ses sites internet. Elle analyse la tendance sur l’ensemble de son premier semestre. "La marge commerciale s’est réduite passant d’un record à 60,6% sur les six premiers mois de l’exercice 2011 à 57,8% sur la même période en 2012, en ligne avec les attentes. Le taux de couverture sur le dollar était moins favorable que l’année précédente et les pressions inflationnistes sur les coûts de matières premières et de main d’œuvre n’ont pu que partiellement être répercutées sur les clients. Le strict contrôle des frais généraux, la fermeture de certains magasins non rentables depuis le début de l’exercice 2010 et les forts investissements dans l’e-commerce sont les principaux facteurs pour le maintien d’un niveau de profitabilité élevé".

La profitabilité est clairement l'épine dans le pied du groupe. Car si son chiffre d’affaires reste en progression, sa rentabilité s’érode. Sa marge brute internationale chute de 54,8 à 49,2%.
Si l'on regarde l'activité européenne, après taux de change, au final sur ce second trimestre, le résultat opérationnel a chuté de plus de 43 millions de dollars l’an passé à moins de 26 millions cette année.

Sur les Etats-Unis aussi, le résultat opérationnel est en repli, de près de 18 millions de dollars l’an passé sur le second trimestre, à moins de 9 millions cette année.
"Nous sommes heureux de tourner la page d’un premier semestre délicat qui comprenait un certain nombre de vents contraires qui ont affecté nos marges brutes, explique Robert McKnight, PDG de Quiksilver. Nous nous attendons à une seconde moitié d'exercice 2012 plus favorable comparé à l’an passé étant donné que nous devrions bénéficier des efforts débutés au troisième trimestre 2011. Nous commençons à livrer pour la très attendue saison Back to school, en particulier pour DC. Nous nous attendons également à réduire les stocks et nous prévoyons une saison d'automne productive".

Mais, alors que les conditions météorologiques ont notamment perturbé l'activité de Quiksilver et Roxy au premier semestre, il faudra certainement compter avec un climat clément pour valider ces bonnes intentions.

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