Philippe Joffard, Pdg du Groupe Lafuma, particpe aux R3iLab. (Photo Pixel Formula)

R3iLab, pour Réseau innovation immatérielle pour l'industrie, n'en est en fait pas à ses débuts puisque plusieurs programmes sont d'ores et déjà lancés, mais il fallait pour cette initiative un lancement digne de ses ambitions.

Ce fut donc le cas lundi 6 septembre au salon Maison & Objet avec la présence du ministre de l'Industrie, Christian Estrosi. Les pouvoirs publics contribuent d'ailleurs au financement de manière importante avec 1,5 million d'euros pour 2010 et 2011. L'idée à l'origine de R3iLab est d'améliorer la compétitivité de l'industrie française en poussant l'innovation et la coopération entre acteurs. Le réseau se situe dans le droit fil du Réseau industriel d'Innovation Textile-Habillement (R2ith), qui lui a été lancé en décembre 2000.

Les activités de R3iLab sont hébergées et gérées par l'Institut Français de la Mode. Cinq programmes transversaux ont été retenus: Tech & Design, Impact Marché, TIC & Mode, Manu Maestria plus tourné vers les artisans et Scenarii 2020. Le premier programme est déjà bien enclenché avec une dizaine de partenariats industriel-créateur comme celui du designer Patrick Norguet et de la marque Le Bourget, ou de la confédération européenne du Lin et du Chanvre avec Christophe Pillet. Pour ce dernier couple par exemple, il s'agit pour cet expert du design mobilier et d'aménagement de travailler sur l'introduction de la fibre lin dans l'univers du vêtement de sport. Dix autres couples sont prévus pour l'an prochain. TIC & Mode commence également à se mettre en place.

R3iLab vise cinq couples. Plusieurs entreprises textiles se sont engagées dans cette opération, dont Lafuma. L'idée a été de travailler en partenariat avec le pôle de compétitivité Cap Digital, centré sur les technologies de l'information et de la communication. Sur ce secteur, pourrait par exemple, intervenir la société pilotant de petits robots, Aldebaran Robotics. Il faut, selon Stanislas Vandier, coordinateur général du R3iLab, environ un an et demi entre le début des échanges et la sortie du produit. Ce qui ne serait pas beaucoup pour des produits jouant l'innovation.

Les intervenants sont aussi soucieux de la commercialisation des produits. Est ainsi évoquée la possibilité d'introduire un troisième élément dans le couple, le distributeur. Une personne a d'ailleurs été recrutée pour aider au commercial et au marketing sur la partie Tech & Design, Isabelle de Bussac. "Beaucoup d'entreprises avec qui nous sommes en contact ont besoin de soutien sur cette partie", souligne Stanislas Vandier.