Olivier Guyot
5 févr. 2016
Ralph Lauren : la forme européenne ne compense pas le recul américain
Olivier Guyot
5 févr. 2016
Avec un chiffre d’affaires de 1,946 milliard de dollars (1,750 milliard d'euros) sur son troisième trimestre, clos le 26 décembre, Ralph Lauren est loin du compte. Alors qu’il tablait sur une croissance de 2 %, voire une stabilité de ses ventes, le groupe américain accuse en effet un recul de 4 % par rapport à la même période un an plus tôt, de 1 % à taux de change comparable.
Pourtant, les marques du groupe continuent d’avoir une aura à l’international. Ses ventes progressent en effet de 6 % à taux de change constant, portées notamment par l’activité européenne. « Notre chiffre d’affaires a progressé de 8 % sur le troisième trimestre, à taux de change constant, souligne Cristopher Peterson, président des marques du groupe. La demande chez les multimarques a été particulièrement forte, avec de bons taux de sortie qui ont amené des réassorts. L’Europe du Nord et l’Europe centrale ont réalisé les meilleurs résultats. En Asie, la croissance a été de 3 % sur le trimestre, à taux de change constant. Cette croissance est en deçà de celle réalisée au premier semestre, mais correspond à nos attentes. Nous avons notamment réduit les rabais et les périodes de soldes au Japon et en Corée du Sud, nos deux marchés clés en Asie. Cela a mis la pression sur les ventes nettes, mais a amélioré notre marge brute et notre profit. »
Le groupe a en revanche accusé des baisses sur des marchés comme Hong Kong et Macao, du fait de la baisse de la fréquentation touristique.
Cette baisse de fréquentation touristique fait aussi partie des facteurs qui ont mené à une baisse du chiffre d’affaires du groupe de 4 % à taux de change constant en Amérique du Nord.
« Alors que nous anticipions une fin d’année délicate étant donné un démarrage lent en automne, c’était encore plus difficile qu’attendu », admet le dirigeant.
Le groupe a notamment constaté que la hausse des ventes en gros en Europe n’a pas permis de compenser le repli de ses ventes wholesale en Amérique du Nord.
Mais le jeu des taux de change se révèle au final défavorable, un trimestre de plus, pour les groupes américains. Et Ralph Lauren a clairement pris la décision de compenser cet impact négatif via sa politique de prix à l’export. « Au Japon, en Australie et au Canada, les actions que nous avons prises sur les prix ont été bien reçues par le consommateur et nous avons continué à gagner des parts de marché sur ces pays, précise Christopher Peterson. En Europe, nous avons augmenté nos prix pour nos collections croisière et printemps de 2016. »
Le groupe explique avoir réalisé une bonne campagne de vente auprès des multimarques. Reste à voir si le client final acceptera cette hausse de prix.
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