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13 sept. 2007
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Richemont réalise de meilleures ventes que prévu

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Les echos
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13 sept. 2007

Le groupe suisse Richemont (Cartier), numéro deux mondial du luxe derrière le français LVMH, a dépassé les prévisions des analystes en publiant jeudi 13 septembre des ventes en hausse de 11 %, largement dopées par son activité horlogerie. L'entreprise genevoise a publié son chiffre d'affaires pour les cinq premiers mois de son exercice 2007/08 (avril-août), sans donner de chiffres en valeur absolue.


Montre Cartier, marque du groupe Richemont

A taux de change constant, l'activité sur la période était en progression de 17 %, a précisé Richemont dans un communiqué. Le groupe dépasse les prévisions des analystes interrogés par l'agence Thomson Financial, qui tablaient sur une croissance des ventes entre 9 et 11 %, pour une moyenne à 9,9 %. Comparé à la même période en 2006/07, où le groupe avait réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 16 %, Richemont marque cependant un ralentissement.

La Bourse suisse a bien réagi à ces chiffres, le titre Richemont progressant dans la matinée de 1,24 % à 73,50 francs suisses, dans un marché en baisse de 0,48 %. L'action enregistrait ainsi la plus forte progression de l'indice SMI, qui regroupe les 25 valeurs phares de la Bourse helvétique.


L'activité horlogère a continué de tirer les ventes du groupe, avec une hausse de 20 %. "Mon principal souci est la capacité de nos Maisons à satisfaire la demande - principalement dans le secteur horloger", a indiqué le président du conseil d'administration Johann Rupert, ajoutant vouloir renforcer les capacités de production dans l'horlogerie. Richemont profite, à l'instar de son compatriote Swatch, de la très bonne santé de l'activité horlogère suisse. Ce secteur a enregistré en juillet la plus importante hausse sur les vingt-quatre derniers mois en matière d'exportations (27,2 %).

L'activité joaillerie a gagné 8%, la division instruments d'écriture (Montblanc) 11 % et les cuirs et accessoires ont progressé de 1 à 2 % sur an, selon un porte-parole du groupe.

Le chiffre d'affaires de Richemont a principalement décollé en Asie avec une hausse de 22 %, suivi de l'Europe avec 14% et la région Amériques 6 %. Au Japon, les ventes ont chuté de 4 % en raison de la faiblesse du yen, mais ont progressé de 7 % en monnaie locale.

L'entreprise genevoise a également tenu à rassurer ses actionnaires sur l'impact des turbulences financières qui sévissent sur les marchés mondiaux depuis l'avènement de la crise des crédits hypothécaires à risques ("subprime") aux Etats-Unis. "Les ressources financières du groupe ont été investies de manière conservatrice et Richemont n'a souffert d'aucune perte financière" en raison de la crise du subprime, a souligné M. Rupert, cité dans un communiqué. "L'activité des produits de luxe, même si elle n'est pas immunisée contre de telles perturbations, s'est montrée résistante dans le passé", a-t-il affirmé, précisant que Richemont allait "croître et prospérer sur le long terme".

Richemont va par ailleurs proposer un dividende de 0,65 euro par action (8 %), accompagné d'un dividende supplémentaire exceptionnel de 0,60 euro par action, soit un total de 1,25 euro, a indiqué le groupe.

Richemont possède un portefeuille de marques horlogères très prestigieuses, comme Cartier, Vacheron-Constantin, Lange & Söhne, Officine Panerai, Piaget, IWC, Jaeger-LeCoultre et Baume & Mercier. Le groupe est aussi présent dans le secteur de la maroquinerie, avec sa filiale française Lancel, qui a connu de grosses difficultés ces dernières années.

(Avec AFP)

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