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Richemont voit sa croissance ralentir à cause de l'Asie

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17 sept. 2014

© 2014 AFP - Le groupe suisse Richemont, le numéro deux mondial du luxe, a vu sa croissance se tasser sur les cinq premiers mois de son exercice 2014-15 décalé, face à une baisse de ses ventes sur ses grands marchés asiatiques, a-t-il indiqué mercredi.


Vacheron Constantin, une des marques phares du groupe Richemont



Entre début avril et fin août, ses ventes ont progressé de 4 % à taux de change constants et de 1 % une fois converties en euros, en raison de la dépréciation du dollar et du yen, a indiqué le groupe genevois dans un communiqué lors d'un point sur son activité.

Cette progression se situe dans le bas des attentes des analystes interrogés par l'agence AWP, la fourchette de prévisions s'étalant entre 4 % et 8 % pour les ventes en monnaies locales et entre 1 % et 4 % pour les ventes en euros.

A 9 h 52 GMT, le titre chute de 3,54 % à 84,50 francs suisses alors que l'indice SMI des valeurs vedettes de la place suisse s'apprécie de 0,17 %.

Ses ventes, hors effets de change, ont stagné dans la région Asie Pacifique, reculant même de 2 % une fois converties en euros, en raison d'un repli à Hong Kong, Macao et en Chine continentale.

Les ventes de montres de Cartier, sa prestigieuse maison de joaillerie, ont notamment été affectée par une faible demande mais aussi par un mouvement de déstockage dans la région.

En Chine continentale, où les horlogers suisses ont été durement touché par la mise en oeuvre début 2013 de mesures de lutte contre la corruption interdisant les cadeaux extravagants, Richemont a toutefois souligné que les ventes dans ses boutiques gérées directement avaient progressé, tandis que l'érosion a ralenti dans la distribution de gros.

Au Japon, qui est comptabilisé séparément, le groupe a par ailleurs connu un trou d'air, ses ventes chutant de 8 % en yens, et de 14 % une fois concerties en euros.

Si une baisse était attendue, compte tenu de la hausse en avril d'une taxe sur les achats qui avait poussé les amateurs de produits de luxe à faire leurs emplettes de manière anticipée, l'impact de cette "TVA japonaise" a toutefois été plus marqué que prévu.

"Le Japon et en particulier l'Asie Pacifique sont en dessous des attentes", a commenté Michael Romer, analyste chez J. Safra Sarasin, dans une note.

Par contre, les ventes dans la région Amériques ont grimpé de 12 % hors effets de changes, décélérant toutefois par rapport à la période précédente.

Dans la région Europe et Moyen Orient, elles ont également ralenti, affichant une progression de 6 %, sous l'impulsion à nouveau des achats touristiques.

Thomas Chauvet, analyste chez Citigroup, a néanmoins relevé que les ventes sur le Vieux Continent avait été impactées par une demande "plus faible" des touristes russes et chinois, tandis que le redressement de la demande émanant de la clientèle locale était resté "modeste".

Le groupe suisse, qui rivalise en particulier avec le français LVMH, donnait mercredi un aperçu des tendances sur ses ventes en amont de son assemblée générale qui se tenait dans la matinée à Genève. Mais il ne fournissait pas de chiffres détaillés, la publication de ses résultats semestriels étant prévue pour le 7 novembre.

Dans le détail, les ventes en joaillerie, sa plus grosse division, n'ont progressé que de 2 % en monnaies locales, les bijoux ayant toutefois affiché une croissance supérieure à l'horlogerie au sein de la maison Cartier.

Rene Weber, analyste chez Vontobel, a jugé cette performance "décevante", en particulier au regard des chiffres publiés par l'américain Tiffany.

Fin août, le célèbre joaillier de la Ve avenue avait relevé ses prévisions pour l'année en cours après de ventes solides au deuxième trimestre, dopées par l'Asie Pacifique et la région Amériques.

Sur le segment des montres, Richemont, dont le portefeuille inclut les marques IWC, Piaget et Vacheron Constantin, a enregistré une croissance de 4 %. Les autres marques, qui englobent notamment les sacs à main Lancel, la maison de mode Chloé et les stylos Montblanc, ont quant à elles affiché une croissance de 6 %.

Lors de l'assemblée générale, les actionnaires ont confié la présidence au sud-africain Johann Rupert, qui a repris les commandes du groupe après une année sabbatique.

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Zurich, 17 sept 2014 (AFP)

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