Salomon: l’avenir sera international et connecté

Salomon se fixe des objectifs de croissance ambitieux. En 2012, son chiffre d’affaires a franchi le cap des 650 millions. Et la marque du groupe Amer Sports vise la barre symbolique du milliard d’euros d’ici quatre ans.

La croissance, Salomon entend la trouver sur ses catégories de produits en plein essor que sont le textile et la chaussure. Mais cette ambition ne s’appuie pas uniquement sur le développement produit. La marque, qui réalise 70% de son chiffre d’affaires en Europe dont 10% en France, entend se développer à l’international. Sur les dernières saisons, elle a d’ailleurs déjà installé des filiales aux Etats-Unis, en Chine et en Russie et est en train de finaliser l’ouverture d’entités à Taïwan et Hong Kong. Ce sont ces marchés qui doivent exploser.

Dans cette stratégie d’expansion, les boutiques ont un rôle à part entière. En 2012, la marque a ouvert une trentaine de boutiques dans le monde et compte aujourd’hui 176 magasins sur des marchés aussi divers que la Chine, la Russie, la Pologne ou l’Argentine. Avec un quart des magasins en propre.

"Nous avons un retail lab dans lequel nous testons notre concept. L’été dernier, nous avons finalisé la V2 qui va être dupliquée", explique Jean-Marc Pambet, PDG de Salomon. Clairement la boutique est un outil pour diffuser l’univers de la marque et son imaginaire. Dans l’Hexagone, la notoriété n’est plus réellement un enjeu.

"Nous sommes présents dans la grande majorité des magasins de sports spécialisés, avec une puissance de feu sur les Alpes et les Pyrénées, explique Jean-Marc Pambet. En France nous avons pour l’instant une boutique en propre à Toulouse et une boutique avec un partenaire à Chamonix. Et nous regardons d’autres villes mais il n’y a pas un plan d’ouvertures. Nous avons certes encore des marges de progression, en particulier sur le trail, sur des zones comme la Bretagne, le Poitou-Charente ou le Sud-Ouest. Nous avons d’ailleurs recruté récemment des merchandisers pour conseiller nos clients et appuyer le travail des commerciaux. Jusque-là, nous n’avions pas de personnes dédiées".

L’autre axe sur lequel travaille la marque est son potentiel digital. Sa web-TV sur le freeski, Salomon freeski TV, et son application Powfinder pour smartphones, lui permettent de travailler sa notoriété auprès de sa clientèle hivernale. La marque développe ce type de projets sur le trail, notamment avec ses athlètes sponsorisés comme avec Trail running TV. Mais le numérique est aussi source de développement d’activité. Salomon compte 10 sites e-commerce, avec une nouvelle version tout récemment lancée.

"Nous avons constaté que cela permettait notamment de vendre des produits peu distribués et parfois introuvables sur certaines régions, explique le PDG de Salomon. Nous travaillons aussi sur un service de tablettes dans les magasins partenaires qui permettra d’offrir l’ensemble de l’offre Salomon même dans des boutiques à la taille limitée. Il reste cependant à finaliser le modèle économique". Cette nouveauté pourrait être mise en place en fin d’année prochaine.

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