Son nom ne résonne pas (encore) en France, mais le groupe Semir, qui s’apprête à racheter le spécialiste français de la mode enfantine Kidiliz, est un géant de l’habillement en Chine qui compte dans son portefeuille des marques de prêt-à-porter pour enfants, hommes et femmes. Fondé en 1996 par Qiu Guanghe et coté à la Bourse de Shenzhen depuis 2011, le groupe familial, dont la capitalisation est estimée à 3,9 milliards d’euros, est essentiellement connu pour ses marques propres Semir, destinée aux 16-30 ans, et Balabala, qui s’adresse au 0-14 ans. En 2017, la société a enregistré un chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros dont plus de la moitié, 52,5 %, réalisés avec sa mode enfantine qui signe une croissance de 26,4 %. 

Sur un marché chinois du vêtement enfant évalué à 20 milliards d’euros, qui grâce à l’assouplissement de la politique de l’enfant unique devrait doubler d’ici à 2025, Semir affiche donc ses ambitions. Après la signature en mars dernier d’un accord de licence avec le groupe américain The Children's Place, l’acquisition de Kidiliz, dont le portefeuille compte Catimini ou encore Absorba, va  lui permettre de répondre à la demande croissante des Chinois en marques enfants premium. Sa marque phare, Balabala, distribuée dans près de 4 000 points dans le pays et présentée comme leader du marché, se positionne quant à elle sur un segment plutôt moyen de gamme.

Le rapprochement avec Kidiliz lui permettra également d’atteindre les 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires combiné, devenant ainsi, selon le communiqué, le « numéro deux mondial dédié à la mode enfantine », à distance tout de même de l’américain Carters et de ses 2,8 milliards d’euros de ventes.

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Semir, qui distribue également en Chine et ses satellites la marque coréenne de prêt-à-porter féminin it Michaa et la marque allemande Marc O'Polo, compte 8 000 magasins à l’enseigne.

Sarah Ahssen et Tong Wu