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1 févr. 2012
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Sojeans : "Nos modèles, ce sont Yoox, Asos ou Spartoo"

Publié le
1 févr. 2012

Sébastien Méjean et Raphaël Madar, les deux jeunes fondateurs et dirigeants de Sojeans, lancent la nouvelle version de leur site aujourd’hui dans six pays. Ils détaillent leurs atouts pour s’imposer sur le marché du jeans sur le net européen et atteindre les 100 millions d’euros de chiffres d’affaires d’ici cinq ans.

Fashionmag.com : Vous lancez aujourd’hui le site internet Sojeans dédié à uniquement à ce produit. Quel a été votre cheminement pour fonder cette société ?
Sébastien Méjean : Raphaël et moi, nous nous connaissons depuis quinze ans et sommes issus d’écoles de commerce avec un parcours tourné vers les sociétés du net. Comme nous avions un attrait et des relations pour l’univers textile, cela nous semblait logique de combiner les deux univers. En octobre 2010, nous avons lancé un premier site jeanshomme.fr, qui était destiné à l’homme sur le marché français. Puis, en juin 2011, nous avons eu l’apport de 2 millions d’euros du fonds d’investissement 360 Capital Partners qui nous a permis de développer le concept de Sojeans avec le lancement Beta du site en octobre dernier. Et aujourd’hui, le lancement du site en France mais aussi en Allemagne, en Angleterre, en Italie, en Belgique et en Espagne.


Raphaël Madar et Sébastien Méjean. Photo So Jeans

FM : Sur un marché de l’e-commerce très concurrentiel, pourquoi choisir de se dédier à une pièce unique ?
SM : Tout le monde porte des jeans. Le marché est énorme mais c’est un produit tellement complexe à la vente que nous estimons qu’il y a la place pour un spécialiste sur ce créneau. Le postulat de base est d’avoir l’offre la plus large possible et nous débutons avec 75 marques et 1200 modèles avec 100% de nouvelles collections. Cela passait par deux phases. Tout d’abord convaincre les marques de jeans comme Levi’s, Diesel, etc., soit 25 marques, ce que nous avons fait dès cet automne. Puis, pour le printemps 2012, intégrer les marques premium comme AG, Hudson … avec des exclusivités européennes mais aussi les marques locales réputées sur leur marché et peu connues à l’étranger. Le fait que nous soyons européens nous permet de proposer des collections très complètes avec, par exemple, des pièces qui peuvent être distribuées en Italie et que l’on ne trouve pas en France.

FM : Mais le choix d’un jeans dépend de la coupe, de la morphologie et aussi du pays. Comment comptez-vous convaincre l’internaute d’acheter sans essayer ?
Raphaël Madar : Tout d’abord, selon les chiffres de l’Institut Français de la Mode, le jeans est déjà dans le top 10 des achats de vêtements sur internet. Ensuite, il existe deux types d’achat de jeans. Un achat de réassort, quasiment technique pour lequel le client connaît le modèle qu’il souhaite et nous devons être présent pour qu’il réalise son réapprovisionnement. Ensuite, il y a un achat mode. Pour celui-ci, nous avons développé un outil pour proposer des modèles correspondant le plus possible à ses attentes.

FM : Quel est le concept de cet outil ?
RM : Nous avons réalisé une étude auprès des consommateurs mais aussi des vendeurs puis créé un algorithme baptisé So selected pour lequel nous avons reçu le soutien d’Oséo. L’idée était de créer un outil précis et simple d’utilisation. L’internaute renseigne ses mensurations et ses habitudes de consommation et nous l’aiguillons vers six jeans par degrés d’affinité et deux silhouettes.

FM : Le marché du jeans est en repli, n’est-ce pas osé de créer une société uniquement basée sur la vente de ce produit ?
RM : C’est vrai que le marché du jeans est en léger recul sur la France mais il progresse en Allemagne. Mais, surtout, nous ne sommes pas un jeaner classique. Notre marché, c’est celui du jeans en ligne. Nous avons une diversité d'offres avec un corner premium, mais aussi des jeans de pure jeaners ou des modèles de Desigual. Nous avons une grande offre dans toutes les tailles, même là où les détaillants classiques prennent peu ou pas de quantité. En France, l’e-commerce textile progresse encore de plus de 10% en 2011 et le marché du jeans sur internet est estimé à 2,3 milliards d’euros en Europe à l’horizon 2015.

FM : Justement quelles sont les ambitions de Sojeans?
RM : Nos modèles sont Yoox, dont notre fonds d’investissement partenaire était actionnaire aux débuts de la société, Asos ou Spartoo. Outre l’accompagnement financier, 360 Capital Partners apporte son analyse de l’e-commerce. Nous visons les 100 millions d’euros de chiffre à cinq ans répartis sur nos différents marchés. Nous comptons lancer le site aux Pays-Bas d’ici la fin du premier semestre et une ouverture sur les pays du nord de l’Europe en 2013. Nous devrions réaliser une nouvelle levée de fonds, beaucoup plus conséquente, à cette période.

FM : Comment êtes-vous structurés pour répondre aux demandes sur l’ensemble de ces marchés ?
SM : Nous avons tous les deux 25 ans. Sur les conseils du fonds d’investissement, nous avons recruté à chaque poste des personnes extrêmement compétentes dans l’univers du e-commerce. Au siège de Paris, nous sommes une trentaine avec deux personnes sur chaque pays qui assurent la traduction, le service client et une part du marketing local. Au niveau logistique, nous sous-traitons à Orium qui travaille notamment avec SmartBox. Sinon nous travaillons avec La Poste en France et DHL en Europe mais aussi Kiala à partir de la semaine prochaine.

FM : Et que mettez-vous en place pour développer votre notoriété ?
SM : Nous travaillons avec trois des meilleures agences de relations presse en France, Allemagne et Royaume-Uni avec l’objectif de créer une marque autour des notions d’expérience, de choix et de services. Et, sur le net, nous utilisons les outils de marketing online traditionnels. Mais cela passe surtout par le service. Les envois et les retours sont gratuits, l’envoi peut être réalisé dans la journée, les numéros clients sont à l’indicatif du pays, l’amplitude horaire pour joindre le service client est élargie. Nous adaptons les modes de paiement aux habitudes de consommation des pays et réfléchissons aussi à développer des services à la remise du colis, qui est finalement le seul contact concret avec le client.

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